1. On se déshabillera plus tard


    Datte: 24/09/2018, Catégories: fh, hplusag, médical, revede, pénétratio, Humour h+medical, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    ... demandant ce que signifie cette invitation à tiroir.
    — Alors demain mardi, auxTrois Chatons ? c’est près de l’hôpital…
    
    Voilà pourquoi nous sommes ce mardi midi avec Anne Laure, dans ce restaurant calme qui semble bien lui convenir.
    
    Une fois installés, je la regarde dans les yeux sans rien dire. Elle découvre le restaurant, jette des regards, à droite et à gauche, appréciant la chaude décoration, pour se donner un léger répit avant l’inévitable croisement des yeux. Nous voilà ! Nos yeux bleus se font face. Ses joues se teintent alors immédiatement d’une adorable façon, ce qui, à mon corps défendant, déclenche chez moi plutôt un trouble que l’amusement anticipé.
    
    — Ça te plait ici ? j’engage doucement.
    — Oui. J’aime bien. Les collègues de l’école, il n’y a que des filles. Je n’ai personne pour m’emmener au restaurant.
    — Toi, tu n’as pas d’amoureux ? Comme prévu, je démarre sans échauffement.
    — Ben, c’est un peu sérieux dans la famille et à Paris, c’est simple, on ne connaît personne, répond-elle en observant attentivement ses couverts.
    — Apparemment ils te laissent bien passer un week-end à Paris ? demandé-je, pour vérifier le bon déroulement des plans.
    — Oui, c’est une première ! J’ai dit qu’on irait au cinéma avec mes copines, les élèves infirmières. Puis peut-être un musée, dit-elle en relevant ses yeux.
    — Tu as plus de dix-huit ans quand même. Au fait, tu ne réponds pas si ça te gêne, tu es vierge ? dis-je dans le plus grand calme comme si je demandais le ...
    ... sel.
    
    Sauvés par le gong ! Le garçon arrive avec les cartes, me gratifiant d’un « Comment allez-vous Monsieur Maisonneuve ? » Les pourboires sont parfois un investissement avec retour. Nous nous emparons alors des menus, comme s’il était impérieux de s’en affairer plutôt que de terminer la conversation engagée. Après quelques détails et questions culinaires, nous commandons. Pour elle du poisson, moi une viande. En plat unique, le midi n’étant pas l’heure de s’empiffrer. Nous regardons alors posément le garçon s’éloigner, puis d’un malin plaisir, je contemple à mon tour distraitement la décoration, feignant d’avoir perdu le fil de la conversation.
    
    — Un cousin, nettement plus âgé que moi, dit-elle alors.
    — Un cousin ? j’interroge.
    — Oui, c’est un cousin, la première fois. Et quelques autres. Fois, pas cousins ! Je ne suis pas vierge… finit-elle par dire, les yeux dans les miens, accompagnés d’un léger sourire.
    — Tu me racontes, après ce sera mon tour ! je me plais à dire, tout en contemplant la rougeur pivoine qui s’installe.
    — Oh, c’est simple. Une cabine de plage familiale, un samedi alors que personne d’autre n’est là, nous sommes seuls à nous baigner. Au retour, on est entrés tous les deux dans la cabine et puis alors, il m’a coincée là. Voilà, finit-elle.
    
    Quoi ? Je n’allais tout de même pas m’attendre à des détails croustillants. C’est moi qui joue, pas elle.
    
    — Ah, bon. C’était il y a longtemps ? demandais-je, prêt à mener une
    
    soustraction.
    
    — Deux ans, ...
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