1. On se déshabillera plus tard


    Datte: 24/09/2018, Catégories: fh, hplusag, médical, revede, pénétratio, Humour h+medical, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    Je guide la table afin qu’Anne Laure s’installe confortablement, puis m’assois tranquillement. Nous sommes au fond du restaurant, à cette petite place si calme et habituelle, réservée par Bertrand, l’ami maître d’hôtel. J’aime bien cette ambiance business et feutrée de l’endroit, plutôt que les bruyantes cafétérias ou autres pizzerias, les usines à nourrir le cadre moyen. Comme s’il s’échappait quelque secret bien gardé de la crise financière de cette année 1987, les discussions chuchotées conviennent bien au divertissement que je m’apprête à mener, parallèlement à la conquête de la belle avec qui je partage une table pour la première fois.
    
    Je me sens chez moi dans cet environnement. À peine trente ans, cravaté et costumé, chef de projet informatique et tronche de jeune premier, si ce n’était la jeunesse de ma cavalière, on aurait pu croire à un déjeuner d’affaires, mais non, pas avec une jouvencelle. Maintenant que voilà Anne Laure en place, je dois commencer par décrire les manœuvres que je me propose d’entreprendre.
    
    J’ai projeté de prendre un malin plaisir à m’engager dans des conversations osées, comme on ferait avec un pote. Ou comme avec certaines copines, trop rares, celles avec qui on peut y aller carrément, profitant de cette intimité des confidences, alors que les deux sexes se complètent à merveille pour discuter, comparer les points de vue.
    
    Pour avoir une telle relation, il faut plusieurs conditions, miraculeuses en quelque sorte. La copine doit être ...
    ... baisable, pour que reste mystérieux le processus qui a conduit au « finalement non, pourquoi faire ? » Bien mettable donc, sinon l’absence de sexe serait trop simple. Il faut aussi, et c’est l’essentiel dans la chose, une affinité intellectuelle, une communauté d’esprit et un sens de l’humour partagé, pour communiquer comme pas deux sur les questions d’amour, de sexe et d’affinités.
    
    Je me remémore alors quelques dialogues avec Sylvie, ma confidente préférée :
    
    — Au fait, tu as revu ce jeunot, celui qui te tournait autour à la soirée beaujolais ? demandais-je.
    — Ah ! oui, je t’ai pas raconté. Lui, faut dire, un vrai gamin, mais à part ça, il trouve des angles intéressants, on ne m’avait jamais fait ça, répond-elle.
    
    Alors que j’imagine sa chatte entreprise avec des « angles intéressants » par le vit du jeune con, elle poursuit :
    
    — Moi les gamins, ça me fait fondre. J’ai bien à l’éduquer et c’est ce qui me touche. Pas des trucs sexe, apparemment il a besoin de rien, je parle d’éducation sentimentale.
    — Il n’a qu’à lire Flaubert ! je rétorque, une pointe d’exaspération sinon de jalousie dans la voix. Ça fait partie du jeu.
    
    Une autre fois, le lendemain d’une de mes nuits agitées, dans notre bar préféré,Chez Roger :
    
    — Alors, cette dernière conquête, raconte ! demande Sylvie.
    — Ah, m’en parle pas, dis-je dépité.
    — Qu’est-ce qui se passe ?
    — Elle dit que je baise comme un lapin !
    — Vraiment ? demande Sylvie avec une moue sceptique.
    — En plus, je vois pas comment ...
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