1. On se déshabillera plus tard


    Datte: 24/09/2018, Catégories: fh, hplusag, médical, revede, pénétratio, Humour h+medical, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    ... elle peut me juger en vingt secondes, cette pouffe !
    — Whoua ! elle est bonne, tu me fais marcher ?
    — Oui, le plaisir de placer la dernière. Sinon, oui, pas mal, pas mal… je lâche d’un air rêveur.
    — Ben alors tu racontes ? insiste Sylvie.
    — Non, une autre fois.
    — Allez, raconte !
    — Non, ça va me faire rougir.
    — Te faire rougir, toi ! Putain, la salope ! Allez !
    — Pas question, une autre fois…
    
    Je reste énigmatique, la charmante Élodie étant tout à fait délicieuse, pas plus salope que ma voisine, et pour être honnête, moins ! Je ne laisse traîner ce mystère équivoque que pour faire enrager Sylvie.
    
    Et tout à l’avenant. Comme l’autre fois, toujours dans notre bar préféré, deux efféminés entrent, alors :
    
    — À ton avis, qui suce qui ? demande-t-elle en rigolant.
    — Je sais pas, sûrement les deux, je réponds, et je poursuis : mais c’est pas ça la question.
    — Ah oui ! qui bourre qui ? continue-t-elle.
    — Whoua ! joliment dit ! Eh bien je ne sais pas.
    — Le mignon au visage fin fait la femme, proclame-t-elle.
    — Pas forcément, tu parles d’un cliché !
    — Mais si, c’est toujours comme ça, insiste-t-elle.
    — Meuh non, moi par exemple, j’ai le visage fin et la peau douce. Eh bien tu peux toujours essayer de m’enfiler !
    — Alors là ! Trop nul ton raisonnement, n’importe quoi, d’abord t’en enfiles pas, des messieurs.
    — Qu’est-ce que t’en sais ? j’argumente.
    — T’as raison ! Bon, arrête la bière et puis faut que j’y aille…
    
    Et Sylvie m’abandonne, comme prise d’un fou ...
    ... rire. J’aime bien ce ton, qui pourrait sembler une gouaille de corps de garde au premier regard, à la première écoute disons, où une femme semblerait s’égarer en cherchant à établir une relation sur le terrain vaseux de l’ami masculin. Mais non. Si la forme prend ces formes, ce n’est que dans un élan comique, en réalité, nos débats ont quelques ravissantes subtilités qui les départissent sans équivoque d’avec certaines conversations masculines.
    
    Je ne sais pas ce que je ferais sans Sylvie. J’apprécie moyennement la liberté de parole de certains copains, qui m’écœurent parfois dans la façon d’évoquer leurs ébats. Je me remémore un joyeux « sodomie du matin, repos du vagin… », rime appréciée par l’équipe de rugby un soir de troisième mi-temps, qui me laisse un sentiment de malaise mal défini. Cela sort pourtant de types adorables, le cœur sur la main et qui feront probablement de bons maris. Mais, la surenchère dans la vulgarité des mots me laisse parfois un goût glauque. S’il est vrai que les frontières entre érotisme et vulgarité ont des contours mal définis, quand les mots se vautrent franchement, au moins, on est fixé.
    
    Donc avec Sylvie, on peut se lâcher, tout en sachant naviguer sur ces lignes ou peuvent s’accorder les hommes et les femmes. On s’est promis d’être présent sinon témoin de nos mariages respectifs. Et surtout, d’avoir le courage d’élever la voix, voire même d’interrompre la cérémonie au cas ou l’irréparable serait en marche. On s’est promis plein de choses, ...
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