Braquage
Datte: 19/09/2018,
Catégories:
handicap,
nonéro,
policier,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... kils deteuch qu’il espérait ne jamais payer ! Mais quatre cents bornes n’empêchent pas Aziz de se venger ! Il avait dépêché trois abrutis de la cité qui, pour un peu dezetla et pas mal de tunes, s’étaient rendus en Espagne pour expliquer au gars de quel bois se chauffait leur employeur. D’après ce dernier, le pauvre basque avait rendu le pognon, avec les intérêts, après avoir été cuisiné par les deux brutes pendant deux jours alors qu’il était attaché à une chaise, le cul rempli de canettes de bière.
Malgré les pressions psychologiques et physiques, je n’ai pas moufté. Le juge m’a collé douze mois derrière les barreaux.
Au début, Salma me rendait régulièrement visite avec notre enfant. Puis un jour, ils ne sont plus venus.
J’ai d’abord pensé qu’elle avait peut-être trouvé un travail car elle se plaignait de n’avoir plus rien pour vivre. Que pouvais-je faire pour aider ma famille ? J’avais choisi de verser dans l’illégalité et j’avais perdu ! Salma me le reprochait en permanence. Pourtant, elle était bien contente quand nous avons pu changer d’appart grâce à mes petits trafics ! Elle semblait même heureuse ! Et voilà que maintenant elle m’assenait sans cesse ses remontrances, m’expliquait que je n’aurais dû jamais jouer au dealer, que j’étais trop con, qu’elle était trop conne d’avoir eu un enfant avec un délinquant.
Pendant plus d’un mois, je n’ai reçu aucune visite, mes appels restaient sans réponse. Un mercredi, décidément c’est un jour où je ferais mieux de ...
... rester au pieu, j’ai reçu une lettre de Salma qui m’annonçait qu’elle était retournée en Argentine avec notre fils.
Ce jour-là, j’ai disjoncté.
Lors de larécré, comme nous l’appelions avec mon compagnon de cellule, Mo, un molosse qui me dépassait d’une tête, est venu me taxer la sèche sur laquelle je tirais fébrilement, comme c’était souvent son habitude. Depuis mon tout premier jour de détention, l’enfoiré m’avait dans le collimateur et m’arrachait la tige des lèvres dès qu’il me croisait. La première fois, j’avais voulu répliquer, mais, avant d’avoir eu le temps de prononcer le premier mot, il m’avait collé un coup de boule qui m’avait envoyé au tapis.
Une dizaine de points de suture plus tard, je le laissais me tirer ma cigarette, sans rien dire, car il n’aurait pas hésité à me refaire le portrait pour son plus grand plaisir. Mo avait pris perpète pour un triple homicide avec une peine de sûreté de vingt-cinq ans.
Le jour où j’ai reçu cette lettre, je me suis rebiffé et je lui ai éclaté la gueule ! Enfin, ce sont plutôt ses couilles que j’ai éclatées. Son bras s’est avancé de mon visage pour m’arracher la clope des lèvres et, au même instant, mon genou s’est encastré dans ses valseuses. Il est tombé à terre en se tenant l’entrejambe et s’est tortillé sur le dos comme un insecte qui se retrouve sur sa carapace. Et là, loin d’être rassasié – je n’ai pas pu me retenir – je l’ai arrosé à coups de pompes, en criant que j’allais le crever, jusqu’à ce que sa tête pisse ...