1. Braquage


    Datte: 19/09/2018, Catégories: handicap, nonéro, policier, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... une solution.
    
    J’ai choisi l’option de facilité, je m’en rends parfaitement compte. Je suis allé voir les jeunes du quartier qui traficotaient un peu de stups. Je me suis alors lancé dans une carrière de dealer de cannabis. Constatant le vif intérêt que je portais à la revente de shit, les jeunes m’ont présenté à Aziz, un dealer de la cité. Je lui achetais quelques savonnettes de shit que je débitais et revendais au détail à la fac. Puis, je me suis mis à vendre des pains entiers à de plus en plus de monde, le copain de machin qui connaissait le copain de bidule qui lui aussi était intéressé par ma marchandise.
    
    Ma clientèle s’agrandissait, les biftons rentraient. Le frigo était blindé de bouffe, Salma avait retrouvé le sourire, et notre fils pétait la forme. Pendant deux ans, nous avons vécu dans l’opulence jusqu’à ce mercredi matin.
    
    Ce jour-là, vers 6 h, tandis que nous étions endormis, tendrement enlacés, que notre enfant dormait dans sa nouvelle chambre, la porte d’entrée a été enfoncée.
    
    Nous avons sursauté dans le plumard. Puis, nous avons hurlé lorsque cinq personnes ont déboulé dans notre chambre.
    
    En trente secondes, les poulets m’ont retourné sur le dos et m’ont passé les bracelets. Étrangement, je suis resté cool alors que ma compagne, les seins nus, les jambes encore dissimulées sous le drap, les insultait copieusement en espagnol tout en chialant. Je me suis mis debout, à poil, et j’ai demandé d’une voix dont le calme m’étonnait si je pouvais passer ...
    ... des vêtements. Ils ont accepté et ont retourné notre appart pour rien puisque je venais de leur dire où se trouvaient les huit cents grammes de résine de cannabis. Mon fils a beaucoup pleuré, choqué de voir sa mère hystérique et triste pour son père qui se faisait embarquer par la police.
    
    Au commissariat, j’ai subi un interrogatoire un peu musclé. Les poulagas souhaitaient obtenir des informations sur mon fournisseur et, malgré les baffes, les menaces, les promesses d’allégement de peine et les coups répétés d’annuaire, je n’ai pas balancé le mec qui m’approvisionnait. Pourtant, j’en crevais d’envie de leur filer son nom pour qu’ils arrêtent leur bavure, mais j’avais trop peur des représailles. Il valait mieux que je passe quelque temps en cage plutôt que je subisse le courroux de mon dealer qui n’aurait probablement pas hésité à s’en prendre à ma famille.
    
    Si j’étais un rigolo, Aziz n’en était pas un. Je me souviens d’un jour où il m’avait montré un Beretta ainsi qu’un AK 47.Pour ceux qui ont du retard dans le paiement m’avait-il dit avec un sourire de salopard. Pour être honnête, chaque fois que je suis allé chercher du matos chez lui, je n’en menais pas large. J’évitais de m’éterniser. Ce type-là était et est encore un véritable Tony Montana, prêt à faire payer chèrement les petits branleurs qui le prennent pour un cave.
    
    Je me rappelle qu’il m’avait raconté le kidnapping d’un basque de Bilbao qui se croyait plus fort que lui. Le basque l’avait enflé en prenant des ...
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