Naturels - Histoires de Sexe

Naturels

... contre moi. En même temps, je capture à nouveau ses lèvres luisantes, tandis que ma main vorace s’empare de sa douce masse disponible. C’est ultra-voluptueux que de peloter une pareille chair fraîche ! Il faudra que j’imagine un jour un documentaire sur les plaisirs indicibles des lourds lolos ! En attendant ce jour, je sens que je vais sérieusement me documenter auprès de Dame Magalie !

La documentationin situ, il n’y a que ça de vrai ! Notre première nuit fut torride, les suivantes aussi. Je ne vous raconterai pas, je garde ces moments pour nous. Très vite, nous sommes devenus inséparables, vivant si possible sous le même toit, plutôt chez elle à Paris intra-muros, car son appartement est quand même plus grand que mon petit pied-à-terre.

Avec Magalie, tout paraît si simple, évident, naturel. Elle-même est étonnée que ça se passe si bien, mais ce n’est pas une raison que nous nous cherchions des noises uniquement pour contredire notre entente parfaite.

Dans le studio d’enregistrement où nous ne sommes que deux, habillée plutôt sexy, avec un joli décolleté qui laisse largement entrevoir monts et merveilles, Magalie fait face à l’objectif. À côté de celui-ci, le prompteur s’apprête à dérouler le premier texte.

— Tu crois que c’est une bonne idée ?
— Nous en avons parlé bien des fois, ma chérie, tu seras parfaite. De plus, tu as même participé à l’écriture de ce premier jet d’essai. Prends-le comme un jeu entre nous. Pour la synchro, une timeline s’affiche sur ...

... l’écran, ça te permettra de savoir où tu en es. N’oublie pas de mettre une légère pause entre chaque partie et après chaque titre.
— Ne t’en fais pas. J’ai lu et relu le papier, j’ai le minutage en tête.

Elle ferme les yeux, penchant un peu la tête, elle respire un grand coup, puis me regardant par-dessus le prompteur, les yeux brillants, elle se lance :

Trois-quatre secondes passent, soufflant un bon coup, Magalie se détend. Tout en applaudissant sa performance, je la félicite :

— Très bien, très, très bien, ma chérie ! C’est dans la boîte du premier coup ! Ou bien tu es une très bonne actrice…
— Ou bien ?
— Ou bien, tu t’adressais vraiment à moi…

Par amusement et provocation, elle se moque gentiment de moi :

— Pff, tu te surestimes, mon chéri. Je suis bonne actrice…
— Ça, c’est certain. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Je te rappelle que le deuxième récitatif est nettement plus court, donc vas-y plus lentement, ma chérie… Tu dois réussir à te caler sur une durée qui est le tiers du premier.
— D’accord !

Par acquit de conscience, elle jette un rapide coup d’œil sur le papier. Elle le range sur le côté. Elle respire un grand coup, puis elle scande d’une voix languissante et traînante :

Ceci fini, se détendant à nouveau, elle pose ses mains sur la table et me demande :

— C’est du court ! Tu crois que les téléspectateurs comprendront l’astuce ?
— Ne jamais sous-estimer les gens…
— Si tu le dis…
— Au pire, j’incrusterai le texte. En tout cas, bravo ! ...