Burnes-out - Histoires de Sexe

Burnes-out

... distance rendra mon appel moins « press ». Je pourrai lui faire miroiter un week-end à la capitale.

— Monsieur, vous désirez.

Une serveuse se présente.

— Une eau pétillante. Badoit, si vous avez.
— Luc ? C’est toi Luc.

Je tourne le visage vers cette voix qui semble me connaître. Le soleil me cache son visage.

— Oui, on se connaît ?
— J’ai changé à ce point ?

Avec ma main, je protège mes yeux du soleil. Je la reconnais tout de suite.

— Clara ! Mais oui, Clara.

On reste comme deux cons à se regarder.

— Je n’en reviens pas. Qu’est-ce que tu fais là ?
— Et toi ?

Mais autour de nous, la terre continue de tourner. On s’impatiente.

— Mademoiselle, la note s’il vous plaît.
— Bouge pas, je reviens !

Quelques minutes et je la regarde évoluer entre les tables. Débarrasser, encaisser, apporter des boissons. Je ne peux la quitter des yeux. Non, elle n’a pas changé. Enfin, si, un peu. Elle s’est enveloppée et cela lui donne un côté sensuel qu’elle n’avait pas avant. Avant… Oh, avant…

— Tiens, ta Badoit. Comme tu vois, c’est la folie ici. Si tu veux, on pourrait se retrouver ce soir. Ça te dirait ?
— Bien sûr.
— Alors, disons 11 h 30, j’habite dans la rue en face au numéro 23.
— Entendu.

*****

Ah Clara ! Ma première fois ! Pour elle aussi, d’ailleurs ! Une catastrophe ! Je n’avais réussi à la pénétrer qu’avec difficulté. Elle était sèche. À l’époque, je ne savais pas que cela existait. Sur les K7 le mec enfilait la fille avec ...

... facilité.

Je pensais que cela était de ma faute, que je n’avais pas su y faire, que…

Mais Clara est une fille qui a du caractère. Elle est belle, mais d’une beauté pas du tout mise en évidence. Elle est un peu à part. Sans être solitaire, elle ne fait partie d’aucun groupe. Et les groupes, à 17 ans, cela compte, comme cela compte encore plus maintenant.

C’est Elle qui est revenue à la charge. Une charge bien agréable, car, malgré mon échec, j’en avais toujours envie.

— J’ai trouvé une crème dans la table de nuit de ma mère. C’est justement fait pour ça.

Ce « ça » était la sécheresse vaginale.

Ce « ça » disparaissait avec cette crème, et j’ai enfin pu la pénétrer en réalisant notre vraie première fois dans un feu d’artifice de trois fois.

Mais en découvrant que la sexualité n’était pas vraiment comme dans les livres cochons ou les K7 Suédoise, nous l’avons expérimentée ensemble. Je dois dire que c’est surtout Clara qui prenait les initiatives.

Notre relation a duré toute une année. Une année où nous avons essayé, testé, amélioré notre technique.

Elle m’a tout appris sur le corps des femmes. Du baiser langoureux sous l’oreille, des caresses du galbe de l’épaule, de la hanche, des genoux. De la douceur de l’intérieur de la cuisse. Des seins qu’il faut caresser, mais aussi parfois maltraiter, des tétons sucés, mordillés, tordus entre deux doigts. Mais aussi de son intimité, guidant mes lèvres, ma langue, mes doigts pour apporter la jouissance, la faire monter ...