Burnes-out - Histoires de Sexe

Burnes-out

— Non, Luc il n’est pas question que je te donne un médoc pour ça. C’est une alerte ! Tu prépares un burn-out. Arrête un peu. Prends un peu de bon temps. Tu en as les moyens, non ?
— D’accord, d’accord, mais l’autre soir j’ai eu l’air ridicule. Elle était magnifique. Elle savait s’y prendre, mais rien… Je te promets de t’écouter, mais file moi un truc pour assurer.

Alain est mon médecin. On se connaît depuis toujours. Je viens le consulter, car j’ai eu, deux fois en réalité, une panne… impossible de bander. La première fois, c’était avec une rencontre de soirée, mais la seconde était avec une sscort que je connaissais déjà et avec qui cela avait très bien marché avant. La honte, j’étais un client régulier, alors avec ce genre de fille, pas de prise de tête. Elle voulait ne pas me faire payer… À mon âge, on a sa fierté !

— Non, non et non. Il faut que tu te vides la tête si tu veux pouvoir remplir tes couilles.
— C’est d’une délicatesse ! Tu fais ce genre de remarques à tous tes clients ? Et aux femmes, tu leur dis « Madame, il faut vous vider la tête si vous voulez vous faire remplir » ?
— Ah, ça va ! Je suis sérieux Luc, prends des vacances ! Tu viens de vendre ta boîte… souffle un peu ! L’Atlantique est parfait pour ce que tu as. Deux mois en Thalasso, et tu nous reviens comme neuf.
— Deux mois ? Mais je vais crever d’ennui. Je vais me retrouver entouré de vieilles qui enlèvent leur dentier avant de se coucher ou de tailler une pipe.
— Justement si tu arrives à ...

... bander avec elles ce sera la preuve que tu es guéri ! Plaisanterie mise à part, je connais un établissement qui vient d’ouvrir. Des patients ont été ravis de l’hôtel, mais aussi des soins, et surtout de l’environnement… à moins d’un kilomètre du centre de la station. Une station assez jeune.
— Quinze jours…
— Un mois, pas en dessous !

Il n’avait pas tort. C’était même sympa. En quinze jours, j’avais l’impression de revivre. Ce soir, j’avais programmé un test… j’avais bon espoir, hier, j’avais eu une demi-érection en regardant un film.

La terrasse est bondée. Pour mon rendez-vous, j’ai choisi une table le plus près possible du trottoir où les gens défilent. Elle a ma photo comme moi j’ai la sienne. Pas la peine de se faire un film avec : je porterai des lunettes noires, un journal du coin ouvert à la page des sports, etc.

On m’agresse. Je sens une tête contre la mienne. Je n’ai rien vu venir. Je vais repousser celui qui…

— S’il vous plaît, faites comme si l’on se connaissait.

C’est un visage de fille, de gamine, qui me fait face. Elle sourit, mais entre ses dents articule à peine « s’il vous plaît ».

Autour de moi, tout est normal. Sans me demander mon avis, elle s’assied.

— Merci. Merci. Je vais vous expliquer.

Je dois avoir l’air ahuri.

— Souriez, faites comme si…

Je souris. Ce n’est pas une gamine… plutôt une ado, ou guère plus. Elle est maquillée. Ce qui frappe d’abord c’est sa chevelure rousse, un roux flamboyant. J’adore cette couleur. Je ...