Bérénice et le chat
Datte: 04/02/2018,
Catégories:
fête,
amour,
cérébral,
revede,
mélo,
coupfoudr,
amourpass,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... Oui… pas très folichon.
Il m’attire dans ses bras et m’embrasse fiévreusement ; mes idées noires s’évanouissent, je suis heureuse.
Tout est possible quand on aime !
Il se redresse, et juste avant de sortir de la pièce, il dépose un baiser sur mes lèvres :
— Je vais aller trier les cartons de ma mère, il n’y en a pas beaucoup, ça ira vite.
— OK, mon chéri, moi, je continue ici.
Je mets mon nez partout, ça va vite, la maison est minuscule, en effet. Minuscule mais chaleureuse. Je crois comprendre ce qu’a pu ressentir sa mère quand elle a pu trouver un havre de paix… Oui, je comprends très bien et je veux que ça ne s’arrête jamais. Jamais !
Blang !
Surprise, je lève le nez. On aurait dit que quelque chose est tombé, là-haut. Je me demande s’il faut aller voir. Je laisse passer un peu de temps, la vue est si belle à travers la petite fenêtre…
— #@& !
Je n’ai rien compris à ce que Max a crié mais ça ressemblait à une sorte de juron. Surprise, je grimpe au grenier. Au milieu de la petite pièce qui sert de fourre-tout, je découvre Max accroupi par terre, face à un carton éventré, ses ficelles explosées, une lettre en main, le menton contre la poitrine. Inquiète, je me penche sur lui avec tendresse :
— Chéri, ça va ?
— O-oui, ça-ça va… ça va…
— Non, je vois très bien que ça ne va pas ! C’est cette lettre ? Fais voir !
— Non, ne la lis pas !
— Si, donne ça !
Il éloigne la lettre, ça pique ma curiosité :
— Donne !
— Non ! Fais-moi confiance, ...
... ne…
Trop tard, je lui arrache presque cette lettre des mains, ça me rappelle un souvenir, celui de la carte de gage que je ne voulais pas faire. Un gage si bénin par rapport à toutes les cochonneries que nous pouvons faire à présent.
Il tente de me reprendre la lettre :
— Non, Bérénice, non !
— Ah, zut, tu m’embêtes ! Si je ne sais pas pourquoi ça ne va pas, comment je pourrais t’aider ?
— Non !
Il essaye toujours de me reprendre la lettre, je pivote sur moi-même, la lettre presque sous les yeux, un nom m’accroche, je bloque sur place, je pense avoir rêvé. Je me sauve vers l’autre pièce, son ancienne chambre, près de son lit, celui de son enfance. Max ne me poursuit pas tout de suite. Je lis attentivement le passage en question, les mots dansent sous mes yeux ; ce n’est pas possible, je rêve, là ! Je vais me réveiller ! Je me laisse tomber lourdement sur le sommier qui vibre :
— Ce n’est pas possible…
— Si, c’est possible, ça concorde…
— Non ! Non ! NON !
Il s’assied près de moi. Je lève mes yeux humides vers lui :
— Chéri, dis-moi que je rêve, dis-moi que ce n’est pas possible !
— J’aimerais te dire ça, mon amour… Si tu savais comme j’aimerais te le dire !
En toutes lettres, écrites noir sur blanc sur ce papier vieilli, le fameux notable avec lequel sa mère a fauté, le père biologique de Max, c’est son nom, c’est son adresse, c’est mon père !
Je me jette dans ses bras, je suis anéantie : j’aime mon propre frère ! Ce salaud de père indigne, ...