Bérénice et le chat
Datte: 04/02/2018,
Catégories:
fête,
amour,
cérébral,
revede,
mélo,
coupfoudr,
amourpass,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... !
— Oui, moi, je fais dans la préférence locale ! Mais, je préférerais éviter le sujet, si vous le voulez bien !
— Soit ! Je reprends là où j’en étais au début : vous faites tapisserie ?
— Il y a de quoi : rien que des couples ici !
— Sauf moi…
— Sauf vous.
— Entre nous, Bérénice, je soupçonne fortement votre Valou d’avoir combiné quelque chose en douce…
— Entre nous, Maximilien, je suis certaine que ma Valou a sciemment organisé son coup, c’est une entremetteuse dans l’âme.
— Ah ! Je me disais aussi. Quoique… bien que…
Il recule d’un pas et me contemple sans gêne. Je demande, un peu agacée :
— Bien que, quoi ?
— Pour une entremetteuse, elle a bon goût !
— Je dois le prendre comment ?
— Bien ! Franchement, ce n’est pas la première fois que Valérie se met dans l’idée de ma caser, mais… honnêtement… je dois avouer qu’aujourd’hui, je suis agréablement surpris.
— C’est votre façon de draguer ?
— Non, je dis tout simplement ce que je pense, ça simplifie la vie, même si parfois, ça peut causer des problèmes…
— Au moins, vous n’êtes pas un de ces salauds de menteurs de maris infidèles que j’ai trop souvent l’habitude de croiser !
— Je suis en effet célibataire et actuellement libre… Menteur, rarement ; salaud, je ne sais pas… Pour en revenir à ma façon de draguer, elle est… disons… assez directe. Pour moi, un chat est un chat. C’est aussi l’autre explication de mon surnom.
— Ah ? Directe, votre façon de draguer ?
Il sourit, un peu penché sur moi :
— ...
... Oui, je ne tourne pas trente-six fois autour du pot…
— Hum… je vois ça…
Nous sommes interrompus par Pascal qui vient à nous :
— Bon, vous deux, en piste, on commence le jeu dans cinq minutes maxi !
— On se met où ?
— Vous vous mettez là-bas, à côté de Luc et Marie.
Je me tourne vers Max – tiens, je l’appelle déjà Max – et je lui dis :
— Vous venez ?
— Vous vous vouvoyez ? demande Pascal.
— Pourquoi, c’est un crime ?
— Vous êtes bien les seuls à faire ça ici ! Tout le monde se tutoie !
— On peut faire bande à part ?
— Pas trop, car le jeu que nous allons pratiquer demande beaucoup de parlottes… et il vaut mieux que tout le monde soit logé à la même enseigne.
— OK… « tu » viens, Bérénice ?
— OK… comme « tu » veux, Maximilien !
Et nous voici partis vers nos places. Nous serions même à deux doigts d’y aller bras dessus, bras dessous. C’est justement ça qui m’inquiète…
Je n’ai pas bien retenu le nom du jeu auquel nous participons tous – une histoire de Cheyenne ou de coyote, un truc comme ça – mais il est simple : nous avons autour de la tête un serre-tête avec une fiche sur le front. Chacun d’entre nous ignore le mot ou le personnage écrit sur sa propre fiche, mais les autres le connaissent. Le but du jeu est simple : il faut découvrir qui on est, le tout agrémenté de divers interdits. Je reconnais que c’est prenant et que nous avons de bonnes parties de plaisir ! Je ne regrette pas d’être venue et mon voisin, Max, n’est pas le dernier à me faire rire. ...