Bérénice et le chat
Datte: 04/02/2018,
Catégories:
fête,
amour,
cérébral,
revede,
mélo,
coupfoudr,
amourpass,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
Seule dans mon coin, verre en main, je contemple, dubitative, tout ce petit monde qui s’agite. Je me demande bien pourquoi j’ai accepté de participer à cette soirée ludique organisée par Valérie, ma copine d’enfance. Soyons plus précise, c’est en réalité Pascal, son mari, qui est à l’origine de tout ceci ; en effet, c’est un fou fanatique de jeux de société et de jeux de rôle, et il a réussi à contaminer sa femme depuis un bon petit bout de temps.
Valérie a très fortement insisté, elle s’est même payé le culot de téléphoner à ma mère pour faire mieux pression sur moi ! Ah, je vous jure, je ne suis pas aidée ! Je secoue la tête et je contemple l’autre bout de la pièce, surtout ma copine et son mari.
Quand je les regarde tous les deux, je les envie, j’en jalouserais même Valérie ! Elle au moins, elle a réussi à la fois sa carrière et sa vie sentimentale. Moi, j’ai la sale manie de tomber amoureuse des cas sociaux ou d’hommes mariés qui ont bien oublié de me dire qu’ils n’étaient plus célibataires !
— Vous avez décidé de faire tapisserie ?
Je sursaute. Face à moi, un homme à peu près du même âge que moi, Maximilien, je crois, si je me souviens bien des présentations de tout à l’heure. Je me demande bien pourquoi il m’adresse la parole…
— Bérénice, je présume…
— Oui, c’est moi… Et vous, vous êtes le fameux Maximilien, Max pour les intimes ?
— Le « fameux » ?
Ah zut, je parle toujours trop ! Oh et puis zut, au point où j’en suis ! Avec le maximum d’innocence ...
... dont je suis capable, je poursuis, l’air de rien :
— Valou m’a souvent parlé de vous, et surtout de vos « exploits » en général, surtout à l’étranger…
— OK, je vois. Donc, je n’ai plus rien à vous faire découvrir sur mes tribulations ?
— Oh, je n’ai peut-être pas tous les détails, mais en gros, je crois que je suis à jour en ce qui vous concerne !
— En effet, il y aurait plein de détails à préciser, mais je crois que ce n’est pas trop le moment : il me faudrait des heures et des heures devant moi pour tout vous raconter !
— Tant que ça ?
— Valérie vous a sûrement précisé que j’avais le chic de me mettre dans des situations invraisemblables…
— Elle m’a aussi dit que vous aviez le chic de vous en sortir comme par miracle, tel un chat qui retombe toujours sur ses pattes. Il paraît même qu’on vous appelle justement le chat… El Gato… C’est vrai ?
— En effet, mais rien à voir avec le personnage de BD belge…
— Ça, je vous l’accorde, vous êtes plutôt svelte !
— Merci.
Un court silence. Je relance la conversation :
— Pourquoi, « El Gato » ? Vous n’avez pas le type espagnol…
— J’ai un peu vécu en Espagne puis surtout en Argentine, ceci explique cela.
— Ah, OK.
Maximilien me regarde en souriant :
— Quant à vous, Bérénice, vous n’êtes pas non plus en manquement de… situations compliquées…
— Qu’est-ce que Valou a bien pu raconter ? Quelle pipelette !
— C’est vrai que… Disons, que vous semblez avoir une vie assez agitée, sans toutefois aller à l’étranger comme moi ...