Bérénice et le chat
Datte: 04/02/2018,
Catégories:
fête,
amour,
cérébral,
revede,
mélo,
coupfoudr,
amourpass,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... jusqu’au bout, m’aura pourri la vie ! Pourquoi, pourquoi ? Mais qu’avons-nous fait pour mériter une chose pareille ? Je vais me réveiller, c’est un mauvais roman, c’est un très mauvais téléfilm !
Mais je suis toujours dans les bras de Max, je suis toujours en train de sangloter tandis qu’il me console maladroitement ; il doit être aussi perdu que moi ; nous vivons exactement la même chose, c’est effrayant, c’est… innommable !
Je le regarde :
— Tu es mon demi-frère et je n’y peux rien !
— Je le sais, ma chérie… je sais que tu n’y peux rien, c’est un sale tour de nos parents !
— Oui, un bien sale tour… surtout de mon père, un bien sale tour ! Max, il faut que nous nous quittions !
— Mais ! ? Je ne peux pas… je ne veux pas !
— Il le faut pourtant !
Je me redresse, il le faut !
— Nous deux, c’est fini, on ne peut plus !
— Mais… je ne…
— Non, Max, c’est fini, tout est fini, nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, tu comprends ?
— Non, je ne comprends pas ! Tu m’aimes, je t’aime ! Et qui d’autre le sait ? On peut même oublier ce qu’on vient de lire…
— Ce n’est pas là la question : tu es mon demi-frère !
— Ce… ce n’est pas une raison !
Je le regarde tristement :
— Si, c’est une raison, une foutue de bonne de raison !
Je me retourne, et sans qu’il ait pu esquisser un geste, je dévale les escaliers. Je monte précipitamment dans la voiture, je démarre en trombe ; il est juste derrière moi, il crie mon prénom, mes yeux embués de larmes, je ne veux ...
... rien entendre.
Je sais qu’il a essayé de me chercher durant toute la semaine où j’ai disparu. Un seul mail dans lequel je lui écrivais ma ferme résolution d’en finir, définitivement, rien qu’un seul, le plus pénible, le plus traumatisant de ma vie.
Il essaya bien de me faire fléchir, ma réponse fut glaciale ; il abandonna… momentanément…
--ooOoo--
Une autre semaine, un mois, deux, puis trois passèrent. Lui au loin, si loin vers cette Argentine que je ne connaîtrais jamais, cet autre continent que j’aurais tant aimé découvrir avec lui, contre lui. C’est un de ses nombreux SMS qui me l’apprit :
— Je pars en Argentine pour essayer d’oublier mais je n’y crois pas. JTM.
Au début, il a bien essayé de me contacter ; téléphone, SMS, mail, lettre…
Mais j’ai tenu bon malgré le fait que je mourrais d’envie de me jeter dans ses bras. Alors je me suis engloutie dans mon travail. J’ai eu des tas de remords, de regrets, avec, entre autres, celui de l’avoir planté là, sans voiture. J’étais vide, morte en moi, mais je vivais quand même, ou si peu. Une sorte d’automate aux ressorts internes brisés. Du matin au soir, après des nuits sombres, vides, si froides. Glaciales.
--ooOoo--
On sonne à la porte, je vais ouvrir. À peine ai-je entrebâillé celle-ci qu’elle s’ouvre violemment, me plaquant contre le mur. Une poigne de fer encercle mon poignet, quelque chose claque, je me retrouve dans la salle à manger, sans avoir compris ce qui s’est réellement passé. Je reprends mes ...