1. Jusqu'où ne pas aller ?


    Datte: 15/04/2023, Catégories: ff, forêt, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, intermast, jeu, uro, lettre, lesbos, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... force à la réciprocité… qu’elle aurait sans doute accepté d’enthousiasme, suis-je bête !
    
    Elle se prête en effet de bonne grâce à mon désir. Campée sur ses jambes bien écartées, les bras à demi levés, elle me désigne sans ambages les parties de son corps qui méritent le plus d’être récurées – c’est le terme qui convient le mieux quand on y respire de plus près. J’imbibe assez notre « gant » pour qu’il dégouline puis je verse le contenu de la gourde sur sa poitrine. La fraîcheur de l’eau la surprend, elle frissonne en me souriant. Je remets vite la gourde à remplir avant de passer le gant sur ses seins pour enlever les débris divers qui les maculent. Je dois les soulever l’un après l’autre et les soutenir pour parfaire mon travail. Ils sont lourds et doux dans ma main. Les égratignures et petites meurtrissures qui marquent leur peau laiteuse m’attendrissent.
    
    Il me faut mouiller encore deux ou trois fois l’éponge improvisée pour nettoyer son buste. Les petites veines bleues semblent palpiter quand je remonte les globes à la recherche d’une trace oubliée, les aréoles paraissent plus sombres, les tétons se tendent.
    
    Je pose mes lèvres sur l’un deux, il est plus gros que je croyais, il est ferme et moelleux sous ma langue. Je le tète, d’abord doucement, comme pour jouer, puis presque goulûment. J’aspire à pleine bouche, je ne quitte un sein que pour me jeter sur l’autre. Chantal sourit, Chantal soupire, Chantal me caresse les cheveux. Je tète avidement Chantal et elle me ...
    ... laisse faire tendrement, elle me tend elle-même ses bouts tour à tour. Un sentiment trouble m’envahit, une grosse frustration me saisit quand je dois m’arrêter de la téter pour reprendre de l’eau.
    
    — Tu veux bien lever les bras, s’il te plaît, ma… chérie ? dis-je d’une petite voix enrouée que je ne me connaissais pas.
    
    Sa respiration est oppressée, ses joues se sont colorées, son regard est dans le vague. Elle met quelques secondes avant de m’offrir ses aisselles. Elle détourne presque pudiquement la tête quand j’approche mon nez pour renifler l’odeur forte et acide de sa transpiration. Je me sens intimidée. Pourtant nous avons partagé des saveurs et des senteurs bien pires. J’approche la gourde pour rincer les poils. Une tentation me prend, j’hésite, je me ravise. Au lieu de verser l’eau, je lèche. C’est acre, salé, poisseux, aigre… mais c’est son parfum brut que j’absorbe.
    
    Chantal sursaute, murmure un refus confus, essaie de se dérober, mais je continue. Je persiste dans cette toilette de chat malgré la chaleur qui me monte aux joues. Quand je n’ai plus que le goût de sa peau sous ma langue, je passe à l’autre aisselle. Elle ne dit plus rien, ne bouge plus, osant à peine respirer. Mon souffle aussi est oppressé. Ma raison refuse d’analyser le zèle qui me pousse à n’oublier aucune trace de sueur sous ses bras.
    
    Le tintement de la gourde qui tombe me ramène sur terre. Il me faut la remplir à nouveau pour arroser les épaules et le dos. Cela nous évite de nous regarder ...
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