1. Jusqu'où ne pas aller ?


    Datte: 15/04/2023, Catégories: ff, forêt, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, intermast, jeu, uro, lettre, lesbos, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... Tortiller j’ai dû pour l’enfiler, tortiller je dois pour l’enlever. La sueur et le reste n’ont rien arrangé, évidemment. Quand ma fente se décolle enfin de la couture, c’est une bénédiction. Un coup d’œil à mes lèvres me confirme qu’elles sont encore gonflées. Les traitements subis les ont pas mal émoustillées ; débarrassées de leur garrot, elles respirent mieux, si j’ose dire. Parce que les effluves qui en montent… Bon, passons !
    
    Colette a recommencé à se battre contre le robinet, sans grand succès pour augmenter le débit. Toutefois, la couleur de l’eau s’éclaircit progressivement et elle paraît bientôt, sinon pure, du moins plus limpide.
    
    — Ce n’est pas avec ça qu’on peut prendre une douche, ronchonne-t-elle. On va mettre un temps fou s’il faut se débarbouiller à la main.
    
    Insinuerait-elle que nous restions dans notre crasse ? D’un autre côté, sa remarque n’est pas dénuée de bon sens. En réfléchissant à ce que nous avons sous la main, une idée me vient (j’ai toujours des idées géniales pour utiliser mes vêtements…) : mon tee-shirt en coton peut faire une serviette passable et ma culotte devenir un gant acceptable. Je le lui dis, elle rit.
    
    — Tu veux faire un concours de tee-shirts mouillés ?
    — T’es bête ! D’ailleurs, il n’y en a qu’un. Non, mais nous pourrons nous essuyer un minimum après nous être servies de la culotte pour nous laver.
    — Il vaudrait mieux la rincer avant…
    — Évidemment !
    — Dommage, je voulais la garder comme ça en souvenir de ...
    ... toi.
    
    (Incorrigible, je vous dis !)
    
    Le rinçage de l’objet prend un certain temps. À cause du faible débit, certes, mais aussi à cause des fluides tenaces qui l’ont imprégné par couches successives de macération. Sa propreté, relative, réclame de le mouiller et de l’essorer plusieurs fois. Malgré un léger relent persistant, il se présente à la fin comme un honnête succédané d’éponge, sinon de gant. Nous réussissons même à caler ma gourde à l’aplomb du robinet, pas pour boire, ça nous n’osons pas, mais pour verser l’eau sur nous. Ce n’est pas grand-chose à la fois, mais c’est bien utile pour détacher une partie des brindilles qui nous collent à la peau. Tout cela fait, nous ablutions peuvent commencer. Colette esquisse une révérence.
    
    — À toi l’honneur, ma chérie.
    — Le privilège de l’âge ? Bon, passe-moi le « gant ».
    — Non, non, c’est moi qui vais te laver.
    
    Balade en forêt
    
    Je n’ai pas cédé à une impulsion irréfléchie, j’avais préparé le terrain dans ma tête. Il n’y a pas une si grande différence d’âge entre Chantal et moi, mais tout à l’heure, dans ses bras, j’ai ressenti de sa part une affection quasi maternelle. Peut-être parce que je jouais moi-même à la femme enfant en voulant prolonger notre étreinte assoupie.
    
    En la voyant prendre en main la concrétisation de notre hypothétique toilette, j’ai eu envie de lui confier la mienne. Et pour ne laisser aucune chance à un refus, j’ai insisté pour faire d’abord la sienne. Voilà, ce n’est pas plus compliqué (hum ?) que ça. Je la ...
«1...345...8»