1. Le masque


    Datte: 08/04/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Esprit_à_vif, Source: Hds

    ... Cela avait un côté libérateur, grisant.
    
    Tout était en place et conduisait logiquement à cette dernière partie de mon récit, pourtant, je dois avouer que sur le moment, je ne pensais pas que cela irait aussi loin. Ce fut déclenché par l’un de ces matins post-câlins. Laure avait fait fort, prévenant Thomas le soir-même qu’il risquait de ne pas dormir tout de suite. Nous en étions arrivés à ce stade car l’excitation ne cessait de grimper pour elle et moi, et nous voulions aller plus loin, franchir les interdits, sans pour autant oser nous l’avouer, de peur que l’autre ait atteint sa limite. C’était un jeu dangereux et terriblement addictif.
    
    À la grande surprise de Laure, ce matin-là, Thomas joua le jeu et lui répondit naturellement qu’il avait en effet apprécié nous entendre, et qu’il se demandait même comment nous l’avions fait, car il m’avait plutôt entendu moi.
    
    D’un sourire gêné, je regardais Laure, haussant les épaules pour lui signifier qu’elle l’avait cherché après tout. Elle ne se démonta qu’un court instant, et l’informa avec ce même ton faussement naturelle qu’elle m’avait offert une petite gâterie buccale.
    
    Thomas ne sortit pas de son jeu et conclut en honorant les talents de Laure, se basant sur mes réactions étouffées par le mur, et en se désespérant à haute voix depuis combien de temps il n’avait pas eu le droit à pareil traitement.
    
    J’eus le réflexe qui déverrouilla tout. Alors qu’il prononçait cette dernière phrase, mon regard alla croiser celui de ...
    ... Laure. En cet instant, je pensais fortement quelque chose, mais je n’osais le dire, et je crois qu’elle le pensait aussi…
    
    La journée se passa, et je ne songeais plus à cela lorsque j’allais me coucher le soir. Laure vint s’allonger à côté de moi et m’embrassa longuement, avec amour. Elle me sourit et me chuchota que ce pauvre Thomas lui faisait définitivement de la peine et qu’elle espérait pouvoir faire plus. Pensant qu’elle cherchait à provoquer en moi ces nouvelles sensations tabou, à jouer avec nos nouveaux fantasmes, et repensant au regard du matin, je lui répondis qu’il était difficile de faire plus de notre côté uniquement. Je m’attendais à ce qu’elle enchaîne, mais elle me fixa avec un sourire espiègle, m’embrassa encore, éteignit la lumière et sembla s’endormir. Cela avait des airs de fin de chapitre. Et pourtant...
    
    Je commençais à sombrer dans la torpeur du demi-sommeil, lorsque je perçus qu’elle se levait. Dans cet état, je n’y prêtais guère attention, me retournant simplement pour avoir la paix, pensant qu’elle allait aux toilettes ou chercher à boire. J’ignore combien de temps se passa, mais je perçus des chuchotements, mon corps relaya l’information à mon esprit engourdi et il fallut que la mécanique se réactive avant que je ne tique et m’éveille un peu mieux. Laure n’était toujours pas revenue, et j’avais cette sensation que du temps avait passé. Je tournais la tête vers la porte de la chambre et la vit entrouverte.
    
    C’est alors que j’entendis ce bruit, ...
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