1. Le masque


    Datte: 08/04/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Esprit_à_vif, Source: Hds

    Je soumets humblement à vos yeux ce témoignage auquel j'ai tâché de donner des formes littéraires. J'espère qu'il vous plaira et j'attends avec impatience d'éventuels retours et remarques sur la forme ou le contenu de cette petite aventure...
    
    C’est un mélange d’excitation et d’appréhension qui m’envahit lorsque je fus témoin du premier moment où ma femme fit tomber son masque.
    
    J’aime prendre l’image du masque, je trouve que cela correspond bien à comment je perçois la chose. Notre société, notre éducation nous oriente dans notre comportement, avec des garde-fous sur ce qui peut ou ne peut pas être fait. Nous sommes sensés être évolués, cultivés et suivre des préceptes qui ont été jugé acceptables par le plus grand nombre. Tout ce bagage est ce que j’appelle le masque.
    
    Sous le masque, le visage. Logique, mais qu’est-ce que le visage dans cette métaphore enchaînée ? Il s’agit de tout ce qui nous compose naturellement, ce qui fait de nous des êtres vivants à la base. Nos nécessités primaires, notre instinct. Nos pulsions. Et lorsque le masque de notre société est mis, nous devons justement réfréner certaines pulsions, les cacher sous le masque, car certaines sont perçues comme allant à l’encontre de ce que la société juge correcte.
    
    Mais il ne s’agit pas de faire la critique du système, loin de là d’ailleurs car c’est ce qui rend cet instant si particulier. Ce moment où la pulsion est trop forte et qu’elle balaye cet enseignement culturel. C’est à cet instant que ...
    ... tombe le masque. Et cela est souvent un événement marquant car plein de sensations fortes et parfois contradictoires. Le cœur est battant, le corps tremblant, l’esprit s’emballe mais nous sommes nourris d’une sorte d’énergie nous poussant à vivre cet instant comme aucun autre.
    
    Nous avons de tous temps bravés l’interdit pour ressentir ce frisson, cette sensation de se jeter dans le vide, le noir total, pour découvrir quelque chose de nouveau. C’est d’ailleurs souvent l’occasion d’emprunter le cliché : plus rien ne sera jamais comme avant.
    
    Mais je vais arrêter là mes réflexions pour vous prodiguer un contexte.
    
    Tout est parti d’un imprévu. Le Covid. Ou la Covid comme disent certains. Bref le premier confinement de 2020. Tout le monde en parlait, sauf nous, car nous revenions de vacances. Laure et moi étions sur le chemin du retour, la veille de l’annonce du confinement, et bien loin de nous soucier de tout ça. On était en train de discuter de Thomas, qui squattait chez nous car il était entre deux appartements. On lui avait filé notre appartement le temps de nos vacances, car il avait déjà rendu les clés du précédent et devait juste attendre deux petites semaines que le locataire du suivant ne libère les lieux. On s’entendait bien avec lui, alors on lui avait confié les clés avant notre départ. À notre retour, il ne devait plus patienter que cinq petits jours avant de prendre possession des nouveaux lieux. Cinq petits jours, ça c’est juste joué à ça.
    
    Quand on est arrivé ...
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