Le masque
Datte: 08/04/2023,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Esprit_à_vif, Source: Hds
... savoir ce que j’en pensais, et je compris qu’elle ressentait ce tiraillement entre deux sentiments. Une certaine culpabilité de se livrer ainsi, alors que la société nous apprenait la pudeur et la discrétion. Elle craignait que je la juge, que je trouve révoltant qu’elle ne s’en tienne pas au carcan de la bienséance… Et dans le fond cette réflexion était faussée par notre masque, notre vision de la société, car en vérité il n’y avait qu’une volonté de sympathie qui l’avait poussé à se comporter ainsi… Voire une certaine curiosité pour ce que cela pouvait éveiller en elle.
Je ne le compris que trop bien, car je ressentais exactement la même chose en cet instant. Et pour toute réponse, je l’embrassais avec une passion ravivée par ce que j’avais lu dans ses yeux. Elle me rendit mon baiser avec autant d’entrain, me confirmant que nous étions sur la même longueur d’ondes…
Le confinement se poursuivit sous un jour nouveau pour nous. Laure avait maintenant ma compréhension et mon accord tacite. Elle ne manquait pas une occasion de mettre Thomas à l’aise. Suite à son aveu, une barrière s’était brisée, petit à petit, je sentais qu’elle allait de plus en plus loin dans son comportement, établissant une proximité plus importante et étant plus chaleureuse, tandis que dans l’intimité du lit, elle m’avouait toute excitée qu’elle avait d’autant plus d’empathie pour lui qu’elle le trouvait craquant. Elle et moi jouions du piment que cela mettait dans notre vie sexuelle, de cette ...
... sensation nouvelle de frôler avec l’indécence. J’avais rarement vu Laure avoir autant d’entrain sur un sujet tabou.
Avec le recul, je pense qu’elle savait déjà où elle menait cette histoire, mais que cela ne paraissait pas une option formulable dans le monde où nous vivons. De plus, elle savait que cela m’éveillait de nouveaux sentiments, de l’entendre parler de la sorte, de dire des phrases qui auraient choqué la bonne société, de révéler son côté démone sous ses airs de gentille fille. Son visage sous son masque…
Au bout de quelques jours, lorsque nous avions fait l’amour la veille, de moins en moins discrètement, elle se mit à demander ouvertement à Thomas s’il nous avait entendu et si cela lui avait plu. La première fois, il ne sut quoi répondre, devenant rouge comme une tomate, cherchant à voir ma réaction. Nous le rassurâmes sur le fait que c’était normal, et Laure lui expliqua qu’elle essayait simplement de rendre son séjour moins solitaire sur le plan affectif. J’eus peur que cela soit mal interprété, ou qu’il prenneur peur devant l’étrangeté de la situation, mais notre trio ne s’en retrouva pas brisé. Nos discussions se poursuivirent et ce nouveau pallier de proximité s’intégra petit à petit dans notre quotidien. Nous commencions à en rire à demi-mot, Thomas se mit à plaisanter sur ses « voisins bruyants », et nous eûmes le plaisir de pouvoir à nouveau ne plus nous retenir pendant nos ébats, d’être nous-même, voire même de jouer un peu plus avec nos cordes vocales. ...