1. Le masque


    Datte: 08/04/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Esprit_à_vif, Source: Hds

    ... chez nous, on a été ravi de voir qu’il avait tenu impeccablement les lieux. On s’est bu une bière, on a raconté nos vacances, et puis on a forcément parlé de cette pandémie et on a commencé à comprendre pourquoi Thomas semblait stressé lorsqu’il a parlé du confinement. On s’est dit qu’on verrait, que cinq jours ça allait passer vite…
    
    … Lorsqu’on est allé se coucher avec Laure, dans la discrétion de la chambre à coucher, elle m’a partagé son inquiétude également, car au pire des cas, cela signifiait un confinement avec quelqu’un à la maison. On ne se plaignait pas d’avoir Thomas avec nous pour quelques jours encore, mais imaginer passer trois semaines de plus dans un logement composé uniquement d’une chambre à coucher, d’une cuisine et d’un salon avec une troisième personne, bref : être chez nous mais ne pouvoir prendre toutes nos aises, c’est vrai qu’on ignorait comment ça pourrait se passer.
    
    Et on a vu. Avec le confinement, Thomas a appris que le précédent locataire ne pouvait quitter les lieux, alors que lui-même n’avait guère d’options pour quitter notre appartement. On y était : il allait falloir vivre ensemble un petit bout de temps. Je pense que dès les premières jours, ma femme et moi on appréhendait cette cohabitation, et cela devait être dur à vivre de son côté aussi, sans être réellement chez soi.
    
    Mais par miracle, ou plutôt grâce à nos caractères respectifs, l’existence fut agréable ! Avec le recul, ce qui nous a aidé fut notre capacité d’écoute. Il a ...
    ... fallu faire des compromis, mais au bout d’une semaine cela semblait déjà extrêmement naturel. Il faut dire que le comportement de Thomas facilitait grandement les choses : il avait l’astuce d’être très communicatif, astucieux pour se faire oublier mais toujours d’excellente compagnie. Thomas était la définition du type sympathique et vivant, il avait cette manière chaleureuse et simple qui plaisait aux gens, et c’est ce qui nous avait justement plu chez lui.
    
    Si nous étions déjà bien proche avant ce confinement, le fait de vivre ensemble a fait encore plus tomber les barrières : entre mes pitreries et ses traits d’humour, nos discussions endiablées jusqu’à tard dans la nuit sur tout et rien, une vraie complicité s’était tissé. C’est d’ailleurs de là que tout a dû partir, avec une phrase innocente lâchée un soir par Laure, tandis que nous finissions nos verres, à propos du beau couple à trois que nous formions. Je répondais sans réfléchir à ma femme que nous étions effectivement un trouple… Mais sans le sexe en commun. J’eus le droit à un énième regard de Laure, se demandant sans doute où partait mon cerveau lorsque je sortais des bêtises pareilles.
    
    Mais tout naturellement Thomas renchérit dans un sourire qu’il était content qu’au moins deux tiers du couple puisse avoir des relations sexuelles, mais que le dernier tiers commençait à avoir mal au poignet. Il y eut un silence en réponse à cette pique, puis Thomas et moi eûmes un fou rire. Laure prit un air désolé un instant, ...
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