La boutique de Diane - Histoires de Sexe

La boutique de Diane

... nous faire plaisir…

Là, ils sont coincés. Ils se sont fait une moue de fatalité et les voilà tête-bêche. Nous les avons applaudis.

Ces petits jeux coquins sympas entretiennent l’amitié libertine.

Audrey, la fille à la touffe luxuriante pour faire plaisir à son mari fait une entrée discrète, tout juste si elle ne marche pas sur la pointe des pieds. Il lui prend quoi ?

Tout bas, elle chuchote :

— Caroline, mon chéri m’a demandé si un vibro me ferait plaisir donc il va venir m’en acheter un. Vous m’aidez à choisir et quand il vient, vous le baratinez que celui-là est le truc en vogue.
— Audrey, c’est de la tricherie ça ! rigolé-je.

Le vibro n’étant pas ma spécialité, je fais quand même comme si c’était pour moi. Je lui montre les trois plus appréciés en lui disant que, comme ça, il aura eu l’impression de choisir.

— Vous vous rappellerez, hein ! Ah, ces bonshommes, on les roule facile.

Elle se rapproche de moi à me frôler, me parle tout bas :

— Ça fait quoi d’embrasser une fille ? Pour une fille, enfin deux filles qui s’embrassent, me demande-t-elle rouge comme un bouquet de pivoine.
— Quand une copine vous embrasse, vous sentez la différence d’avec son chéri. Douceur, sensualité au lieu de virilité.
— Vous m’embrasseriez ?
— Pas pendant le travail.
— C’est normal, dit-elle, dépitée.

Elle sait ce qu’elle veut. Comme je n’ai pas dit non, je la laisse cogiter. Son visage s’éclaire :

— Jeudi, au lac, à 14 h. Cela vous convient-il ?
— ...

... Parfait.
— Merci, Caroline. Oubliez pas pour les vibros, me rappelle-t-elle.

Elle réprime un élan de m’embrasser.

— Audrey, je vous le chaufferai à mort, vous m’en direz des nouvelles jeudi.
— Ho ho, glousse-t-elle !
— Elle gère la nana, dit Diane en la regardant s’éloigner. Son chéri a compris qu’elle est réceptive aux frivolités. Tu vas l’embrasser ?
— Oui, c’est comme si je lui avais promis. Tu sais quoi, cela va enchaîner avec un trio. Je ne veux pas. J’ai fait une fois au club, heureusement qu’Edwige était avec moi, fallait voir l’ardeur du mari, j’en ai froid dans le dos.

La voilà qui se marre comme un pendu !

— Je demanderai à Laure, elle a le cœur sur la main, d’accord ?
— Oui. Nous allons ouvrir une agence de bien-être sexuel…

J’ai hâte de voir son mari entrer pour acheter le vibro. La gêne des garçons est charmante devant ces objets.

Le lac est un grand étang que les citadins ont baptisé lac par orgueil. On y vient se balader, des amoureux se cachent dans le bois alentour pour se déclarer la flamme.

Audrey est là, mignonne comme tout, à me guetter. Quel sourire quand elle me voit ! Nous nous embrassons sur la joue comme de vieilles copines.

— Avez-vous vu mon chéri ? glousse-t-elle.
— Non. Je vous le chaufferai comme promis.
— Hi hi… glousse-t-elle. Vous êtes sympa. Vous êtes une lesbienne super ouverte. Ma demande de baiser doit vous sembler puérile ? Caroline, quand deux filles s’embrassent, elles mettent la langue ?
— Embrassez-moi, vous ...