Stop ou encore ?
Datte: 20/03/2023,
Catégories:
f,
fh,
forêt,
ascenseur,
danser,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
caresses,
Oral
pénétratio,
jeu,
attache,
portrait,
rupture,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... respectives.
Elle se retourne vivement, m’offrant à nouveau son visage. Une larme coule sur sa joue.
— Alors, c’est encore pire que ce que je craignais, tu sens vraiment tout ce qui se passe en moi ?
— Quand tu es aussi incomplètement avec moi, effectivement.
— Tu peux partir, si tu veux.
— Je voudrais simplement dormir contre toi ?
— C’est très intime. Mais tu peux rester, concède-t-elle en éteignant la lumière.
À tâtons, je reprends la même place que celle que j’avais devant la porte de son appartement. Mon torse contre son dos, mes mains sur son ventre, mes lèvres effleurant la peau parfumée de sa nuque. Je m’abandonne à la douceur de l’instant et m’endors enfoncé de quelques centimètres entre ses cuisses.
Une petite heure plus tard, le manque d’elle entre mes bras me réveille. Contrairement à son désir d’orgasme, qui s’est fait la malle au détour d’une phrase malheureuse, la portion de lait bue récemment a suivi ses voies naturelles et gonflé ses entrailles.
Dans un demi-sommeil, je la localise du côté de la salle de bain. Sauf qu’en tendant l’oreille, je réalise qu’elle ne donne pas libre cours à une miction libératrice, mais qu’elle parle à quelqu’un, sans doute au téléphone. Quelqu’un qui ne fait déjà plus partie de ses amis intimes, à en croire le peu de ce que j’entends de la conversation.
Charlène est visiblement du genre expéditif. La rupture avec son mec est consommée en quelques minutes. J’imagine sans peine la tronche du gars, largué sans ...
... ménagement à trois heures du matin.
Lorsqu’elle revient vers moi, son visage en dit long sur son état émotionnel. Elle essuie ses larmes d’un revers de main avant de s’agenouiller à un mètre de moi.
— Pourquoi je fais ça ? Je suis une salope pathétique. Une garce qui laisse traîner ses histoires d’amour bien au-delà de la date limite de consommation, puis finit par jarter le mec par texto. En même temps, il n’avait qu’à pas m’envoyer de photo de son érection au milieu de la nuit.
— Ah ! non, pitié, quel mauvais goût…
— Et toi, qu’est-ce que tu veux maintenant ? Ramasser les miettes ?
— J’imagine que la donne a changé et que tu souhaites rester seule.
— Dans ces moments, je suis juste incapable de parler, de penser, de ressentir, ni surtout de me laisser toucher. Désolée.
— Durée prévue ?
Elle se lève et va mélanger quelques plantules séchées avec du tabac qu’elle roule dans un papier à cigarette. Elle est déjà inaccessible, et ça me fait perdre tous mes moyens.
Sa nudité et les volutes de fumée au-dessus de sa tête forment une parfaite illustration desFleurs du mal, qui va rester gravée en moi à jamais. Je comprends alors que je ne retrouverai pas de sérénité de cœur et de corps avant de revoir cette femme dans de meilleures conditions. Sans parler de ma relation du moment, qui va prendre un coup fatal derrière les oreilles.
Une succession de mauvais sorts a transformé en quelques minutes une promesse de volupté en une tragédie érotico-sentimentale, que les ...