1. Stop ou encore ?


    Datte: 20/03/2023, Catégories: f, fh, forêt, ascenseur, danser, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation caresses, Oral pénétratio, jeu, attache, portrait, rupture, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... pas aller plus loin ou l’ai-je sèchement exigé ?
    — Demandé, si je comprends bien le sens de « s’il te plaît ».
    — L’ouverture est donc passée d’une demie à trois quarts. Ai-je donné une raison à mon refus ?
    — Oui, que tu allais craquer.
    — Donc je voulais t’inciter à me convaincre de renoncer à renoncer. Le fruit est mûr, et particulièrement juteux, si tu veux bien te donner la peine de vérifier. Est-ce si difficile à comprendre que ça ?
    — Je…
    
    Elle m’empêche de répondre en m’embrassant à pleine bouche. Elle reprend rapidement son souffle avant de continuer ses explications.
    
    — L’idée ne t’a pas effleuré qu’en te disant que j’allais craquer, j’avouais avoir envie d’un mec qui me bouscule ? Que l’envie de toi, qui m’échauffe le ventre, est plus forte que la raison qui menace de dessécher ma culotte si tu continues à me forcer à voir la réalité en face.
    
    Joignant le geste à la parole, elle descend la fermeture éclair de sa robe qui tombe au sol, s’offrant à mes regards, en dessous chics. Je la savais élégante, là, elle est juste époustouflante de sensualité.
    
    — Déclaration de consentement : j’ai envie que tu me baises, pas que tu me fasses l’amour. Je veux ton sexe, je veux ton désir brut, parce que le moindre mot d’amour ou même de tendresse suffirait à me terroriser. Je veux tout cela, et je le redoute. D’où mes hésitations. Je ne sais plus ce que je fais, non parce que je suis ivre, mais parce que tu combles tout ce que je n’ai pas dans ma relation actuelle et que ...
    ... ça rend la midinette en moi folle d’envie d’essayer un nouveau jouet d’amour(1). Capiche ?
    — Alors, pourquoi m’avoir demandé d’arrêter ?
    — Parce que je crève de trouille d’ouvrir les vannes. Parce qu’il y a longtemps qu’un tel désir n’a plus fait gonfler mon ventre à ce point. Ce que je ressens à l’instant est trop fort, trop délicieux, trop fondamental pour y renoncer. Sauf que j’ai une vieille histoire de couple non résolue qui traîne dans un coin. Je t’en supplie, remplis vite ma bouche de ta bite pour m’éviter de dire les mots inavouables qui titillent ma langue.
    
    Médusé, je la laisse ouvrir la boucle de ma ceinture, conscient qu’elle nous met ainsi sur des rails qui vont nous mener droit en enfer.
    
    Ses doigts tremblent.
    
    Ne devrais-je pas prendre cette hésitation pour une forme de refus ?
    
    La divergence entre les mots et les gestes n’est-elle pas le symptôme d’un état de fragilité psychologique ? De dépendance sensuelle ? D’incapacité de discernement hormono-dépendant dont je devrais la protéger, fût-ce à son corps défendant ?
    
    Les mouvements ciblés du bout de sa langue sur le bout de mon membre me font percevoir la situation d’un œil différent. Je suis débraillé devant la porte de l’appartement d’une femme pratiquement nue, qui me suce pour me convaincre de la baiser sans l’aimer. Alors qu’en vérité je suis à deux doigts de l’aimer, sans même savoir si je la baiserai un jour.
    
    Car c’est une femme que j’admire depuis des semaines. Une femme dont l’attitude ...
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