Les enfants du Bon Dieu (4) - Histoires de Sexe

Les enfants du Bon Dieu (4)

... qu’elle me voit m’amène presque au bord des larmes, je ne sais pas vraiment pourquoi.

— Oh ! Ma chérie, tu vas bien ? Si tu savais comme je suis heureuse que tu aies accepté de nous revoir.

— Bonsoir Marine. Vous avez l’air vous aussi en pleine forme. Toujours aussi jeune !

— Le poids de l’âge est pourtant bien présent, mais tu connaitras ce genre de petits détails toi aussi, dans quelques années.

Je l’étreins avec une fougue dont je ne me serais pas cru capable. Je renoue là avec des sentiments très contrastés. Puis elle se dégage et nous nous rendons dans la salle à manger.

— Michel est présent aussi. Il est devenu taciturne depuis que vous vivez séparés. Mon fils t’aime toujours. Il est trop fier pour le dire, mais il a une peine immense.

—…

Je me garde bien de répliquer, alors elle m’entraine dans son sillage. La porte est ouverte et assis face à Jean, il est là. Ses traits se sont creusés, et des cheveux blancs couvrent un peu plus sa chevelure. Ceux-ci ont migré de ses tempes, s’étendant bien au-delà de ces endroits qui chez les hommes souvent rassurent les femmes. Les deux hommes me suivent des yeux et se lèvent pour une embrassade de circonstance. Michel me serre contre lui, avec un élan marqué.

— Oh Claude ! Ça fait si longtemps…

— Je sais Jean… Marie est dans la cuisine ?

— Oui avec maman… Claude… merci d’être venue. Tu n’as pas changé.

— Pas si sûre que tu sois dans le vrai… le temps fait son office sur nous tous.

Je file, pour ...

... rejoindre les deux femmes que je ne vois pas. Marie lâche tout pour se jeter littéralement sur moi.

— Oh ! Je suis si heureuse ! Viens ! Allons rejoindre nos hommes ! Nous allons boire un coup à la santé d’Alix.

— À ce propos où est-elle cette enfant ?

— Dans sa chambre… elle dort, mais vient, elle n’a pas le sommeil très léger. Suis-moi !

Marine aussi nous accompagne. Ce sont trois museaux aux yeux écarquillés qui se penchent sur un minuscule lit dans une chambre dédiée uniquement à cette gamine. Jean et Marie ont transformé cette pièce de manière spectaculaire. Je suis subjuguée par cette petite forme qui ne bouge que sa poitrine de façon régulière. Elle est très belle ainsi endormie.

— Vous l’avez bien réussie…

— Michel nous a dit… pour toi et lui… je comprends ton envie de fuite.

— Ah oui ?

— Les filles, allons discuter ailleurs ! Laissons notre ange au calme !

— Euh… vous avez raison Marine.

Nous refluons toutes trois vers la salle à manger où les deux mecs viennent de servir des coupes de champagne. Ma belle-sœur avec un petit rire de gorge forcé me tend le premier verre qui lui tombe sous la main.

— Trinquons à ton retour ma belle. Si tu savais comme tu nous as manqué, à tous ! À vous messieurs, et au retour du soleil sur notre demeure. Assieds-toi Claude, près de ton homme… et toi maman… vient à côté de moi. Jean, tu es chargé du service. Fais ça bien, nous avons une invitée de rêve ce soir…

—…

Tous se mettent à sourire. Mais chez ...