Les enfants du Bon Dieu (4) - Histoires de Sexe

Les enfants du Bon Dieu (4)

... ont suivi mes chailles qui sans animosités vont se poser sur l’un des deux frères, si j’ai bien retenu la présentation. Je ne veux pas passer pour une crétine ou une conne tout simplement, alors avec une sorte de rage contenue, je réplique.

— Mais pourquoi pas ? Dans ces films au moins les hommes sont-ils bien équipés…

Et les autres de se mettre à rigoler, voire à plaisanter.

— Eh bien mon pote… il n’aura pas fallu beaucoup de temps à la dame pour se faire une idée de ce que tu vaux… comme quoi, tu perds encore une belle occasion de te taire Daniel.

— Oh ça va vous autres… vous pouvez bien faire les fanfarons… Vous savez Madame, ils sont aussi dans leurs petits souliers et veulent se donner un genre… surtout le sergent Garcia, là, qui se la joue Zorro, mais qui ne sait même pas comment on se sert d’une femme… je vous assure. La cravate de notaire pour lui, c’est resté un nœud coulant en chanvre bien américain et il s’imagine toujours aujourd’hui que c’est pour pendre les gens ?

Alors faussement ingénue et rieuse, je surenchéris.

— Ah bon ? Parce que ce n’est pas la définition exacte de votre fameuse cravate ?

— oooOOooo —

Du canapé sur lequel je viens de m’assoir, j’entends par la porte de communication entre les deux pièces, les rires et vociférations des joueurs invétérés. De temps en temps, le visage de Maxime se pointe par l’entrebâillement pourtant bien léger de celle-ci.

— Ça va ma belle ? Tu ne t’ennuies pas trop ?

À sa seconde apparition, ...

... il me tire d’une léthargie que l’inactivité provoque et c’est bien mollement que je réponds à sa question bien simple.

— Tu n’as besoin de rien Claude ?

— Ben… vous m’avez donc fait venir pour faire tapisserie ?

— Non… ne t’inquiète pas. Pour mes amis, les affaires de jeux sont aussi de l’argent… alors ils s’accrochent, mais nous en avons fini… nous allons venir vers toi.

— Vers moi ?

— Oui… tu te sens prête à assurer ?

— Assurer ? Assurer quoi…

— Tu préfères que je te guide… si tu as la frousse, je peux te diriger doucement vers ce que nous voulons…

—… vous feriez cela ? Je crois que ce serait préférable, parce que je ne sais pas trop par où je devrais commencer.

— Pas compliqué… pendant que nous terminons et rangeons nos brèmes, tu pourrais… te déshabiller…

— Me déshabiller ? Mais j’ai passé la moitié de la matinée à me faire belle !

— Alors au moins retire ta culotte… si tu en as une… pour que les uns et les autres puissent deviner de suite que tu es les fesses à l’air…

— Maxime… vous n’oublierez pas votre promesse…

— Ma promesse ? Pas de coups ? Mais enfin c’est une véritable obsession cette affaire ma belle. Et puis je te garantis aussi que personne ne te prendra sans qu’on te le demande ou que l’on ait sollicité ton approbation…

— Je peux oser une dernière demande ?

— Mais bien entendu… jusqu’au bout tu as le droit à la parole…

— Je… vos amis, ils ont tous des préservatifs ?

— Ne t’inquiète pas pour ce genre de détail… ...