1. Troisième wagon, en partant de la locomotive


    Datte: 01/09/2018, Catégories: fh, rousseurs, train, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme préservati, pénétratio, jeu, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    ... rien ne se sache ?
    
    Elle a un demi-sourire. Puis change de sujet.
    
    — J’ai soif…
    
    J’hésite. Je sais qu’une fois, une seule, un amant l’a entraînée dans un jeu d’ondinisme qui l’avait, sur le moment, captivée. Je sais aussi qu’elle n’a jamais recommencé, et qu’elle n’en a même pas l’envie. Je me penche vers mon sac et lui tends une bouteille d’eau.
    
    — Prévoyant, remarque-t-elle.
    — Oh, un peu d’eau trouve toujours un usage. Je m’excuse, je n’ai pas de glaçons !
    
    Elle rit. Notre petit jeu n’est pas toujours d’une grande finesse. Il s’agit seulement de conjuguer le fin, le grivois, le vulgaire, l’intellectuel, pour aiguiser nos sens. À chaque fois que la porte s’ouvre, nous faisons un effort pour ne pas nous retourner. Personne ne s’arrête dans le compartiment.
    
    Elle n’a pas ôté sa main de ma cuisse. Elle ponctue parfois notre conversation de pressions douces ou fortes, de caresses esquissées sur l’étoffe de mon pantalon. J’ai enroulé mon bras autour du sien en colonisant l’accoudoir. Parfois, les mouvements de la voiture nous font nous frotter de façon fortuite, que je trouve particulièrement agréable.
    
    À l’arrêt suivant, l’ouvrier descend. Personne ne monte. L’excitation me monte à la tête. J’hésite pourtant. Je pourrais tenter de rompre le jeu. Ce serait dommage. Mais sentir cette petite langue rose courir sur ma peau, faire sauter, enfin, les boutons de mon pantalon… Elle se rend compte de ma distraction et s’en amuse. Me tarabuste pour savoir ce qui occupe si ...
    ... fort mes pensées. Comment répondre sans être grossier ?
    
    La porte s’ouvre. Crispation légère. Un uniforme qui passe, au pas de course. C’est une contrôleuse.
    
    Je regarde ma compagne de jeu, qui se moque ouvertement de moi. Pour un peu, je croirais à un coup monté. Je soupire :
    
    — Alors ?
    
    Elle prend le temps de répondre. Un peu trop. Ma revanche avance d’un pas martial, sous la forme d’un homme, indéniablement un homme, coiffé de la casquette réglementaire. Jamais je n’ai été aussi euphorique à l’idée de tendre mon billet au contrôleur. Ma voisine, elle, se renfrogne. Je pose à mon tour ma main sur sa cuisse, remonte le tissu, tandis que l’employé lui rend sa carte de transport. Je note mentalement qu’elle aussi fréquente régulièrement cette ligne. Alors que l’homme part, je murmure :
    
    — Là, ça devient passionnant…
    — Ça dépendra…
    — De quoi ?
    — De toi, non ?
    
    Mon sourire à ce moment doit être carnassier. Je me penche vers sa bouche, et mon baiser, là, tient de la dévoration. Elle s’offre sans retenue, posant même sa main sur ma nuque pour prolonger encore. Je me laisse volontiers faire. Sans cesser de provoquer sa langue, je glisse ma main sous sa jupe. Savoir, enfin, la réponse à cette fameuse question. La chair des cuisses est tendre. Elle tient ses jambes serrées, fermement, je les lui écarte. Je prends mon temps pour m’insinuer plus avant. Mon index tendu rencontre une barrière de tissu, du coton, sans doute. Humide. De plus en plus humide au fur et à mesure ...
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