Troisième wagon, en partant de la locomotive
Datte: 01/09/2018,
Catégories:
fh,
rousseurs,
train,
hdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
préservati,
pénétratio,
jeu,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
J’ai acheté le Canard, par habitude. Je ne l’ai même pas ouvert. Je regarde par la fenêtre, sans trop faire attention à ce que je vois. Je pense à elle. Dans une quinzaine de minutes, elle va monter dans le train… À moins qu’elle n’y soit déjà. Elle sait que je suis dans le troisième wagon, en partant de la locomotive. Elle viendra au prochain arrêt. Elle est restée évasive quand j’ai insisté pour savoir d’où elle arriverait. Etait-ce cette fille un peu typée, avec un sac à dos rose, qui marchait devant moi à la gare de départ ? Ou cette femme en tailleur bleu marine, attendant sagement que le train s’arrête, et qui sans doute travaille à la TENACA ? En vérité, j’espérais qu’elle ne soit ni l’une ni l’autre. Je la voudrais telle que je l’imagine, simple, naturelle, rieuse, je veux voir son sourire plus que son maquillage. J’ai soudain peur d’être déçu. Je nous ai lancés si vite dans cette histoire…
Je corresponds avec elle depuis six mois. Je l’ai connue sur un forum, où son humour parfois mordant m’avait plu. Nous sommes rapidement partis dans des joutes verbales qui excluaient les autres. Puis, très vite, je lui ai envoyé un message privé, puis un autre, puis mon adresse e-mail. Elle s’est rendu compte avant moi que notre discussion versait de plus en plus vers la séduction. Le premier, j’ai fait une allusion coquine, à laquelle elle a répondu avec un brio certain.
Aujourd’hui, je sais qu’elle est brune, avec les yeux clairs, qu’elle a les mains fines et les ongles ...
... longs, qu’elle aime alterner griffures et caresses sur la peau de ses amants. Je sais qu’elle aime sucer mais pas le goût du sperme, qu’elle aime les jupes courtes et joue parfois à se passer de culotte, et que dépassé un certain seuil d’excitation elle peut s’offrir sans retenue ni pudeur. Je sais qu’elle aime s’abandonner aux mains d’un homme habile. Je sais aussi qu’elle a fait des études de biologie et travaille dans les végétaux, sans plus de précisions. Qu’elle aime les films de Francis Ford Coppola mais pas ceux de sa fille. Si je la croisais dans rue, je ne la reconnaîtrais pas.
Je pianote sur l’accoudoir. Et si elle ne venait pas ? Ce qu’elle m’a raconté prouve bien qu’elle n’a pas froid aux yeux, mais elle pourrait, finalement, trouver une raison de ne pas venir. J’y ai été un peu fort, aussi. Quel idiot j’ai pu être de lui proposer un jeu pareil. Quelle femme accepterait ! Mais elle a accepté. Elle a dit qu’elle viendrait. Elle n’a jamais, jusqu’à maintenant, raté un de nos rendez-vous virtuels. Alors pourquoi celui-là ?
Je souris à l’idée de ce qui va ensuite se passer. Elle va monter dans le train. Elle sait que j’ai mis ce polo vert sapin, et que je ne suis pas dans le sens de la marche. À cette heure, c’est bien suffisant. Il n’y a dans ce wagon qu’un ouvrier en bleu de travail et une dame âgée. J’ai choisi soigneusement l’horaire. Normalement, nous devrions être seuls avant la fin du voyage. Elle va venir vers moi, s’asseoir. Nous commencerons à parler. Je ...