Le féminin de Maître ! - Histoires de Sexe

Le féminin de Maître !

... l’escalier pour atteindre ce fameux sous-sol. Mais je ne croise personne, juste un domestique qui me fait clairement comprendre que c’est privé et que je dois faire demi-tour. J’ose lui demander le sous-sol, mais il ne daigne pas me répondre. Je me fais l’effet d’un importun, le rustre c’est moi…

Le grand salon est devenu un vrai lupanar. Ça baise dans tous les coins et je suis admiratif de la femme qui se fait prendre en sandwich tout en pompant le troisième. Tous ceux, toutes celles qui ont pratiqué le sandwich savent que ce n’est pas si facile… J’entends pour que tout le monde ait son plaisir, pas pour juste faire une belle vidéo…

Toujours pas sur la terrasse. Je fais tache : je suis le seul à être encore habillé. J’enlève ma chemise que je pose sur un portique ou les « reliques » des libertins reposent. Je décide de retourner dans le jardin.

Je tourne, je vire, j’explore, n’hésitant plus, à mesure que l’inquiétude augmente, à vérifier si elle est là.

Non, non. Et s’il m’avait menti ? Et s’il avait décidé, l’entraînant soit de force, soit par ruse, de faire cela à deux, voire juste avec quelques amis triés sur le volet ?

Le téléphone ne répond pas. Le GPS n’est pas assez précis ou le signal trop faible…

Le sous-sol !

Je regarde ma montre. Cela fait presque une heure. Tant pis, je vais remonter et, s’il le faut, faire un scandale pour enfin savoir.

Sur les marches de l’escalier un homme d’âge mûr, nu, un verre à la main. Il est seul, perdu dans ...

... ses pensées. Je le questionne. Peut-être que lui…

— Je ne trouve pas le Donjon. C’est par où ? Il me regarde, étonné. C’est la première fois que je viens.
— Ah, je me disais aussi.
— On m’a parlé de…
— De la nouvelle ?
— Oui, fais-je, faisant l’affranchi.
— J’en viens. Je suis lessivé. On dit qu’elle est française. Une perle rare.

Putain, c’est de ma femme qu’il parle ainsi ! Manifestement, il vient d’en profiter. Cela m’énerve et me rassure.

M’énerve, car je n’ai pas pu assister dès le début et comparer ce que l’auteur imaginatif que je suis, avec une réalité certainement différente… Me rassure, car l’homme, son Maître d’un soir, Matéo tient sa promesse. C’est juste que je ne savais pas où…

Je ne sais ce qu’il voit sur mon visage mais :

— Pour atteindre le Donjon, il faut faire le tour. L’entrée est sur le côté.

Sur le côté, une grille ouverte. Quelques marches et un couloir chichement éclairé. Voûtes et murs de pierre donnent un aspect… un peu comme je l’avais décrit dans mon récit : ancien, inquiétant.

C’est fou comme cette réalité semble s’inspirer de mon imagination. Pourtant c’est vrai, plus que vrai. L’éclairage n’est pas de bougies ou de flambeaux, comme fantasmés sur le papier, mais par des diodes, ces petits éléments directement issus de la technologie. Rien à voir avec l’Inquisition, les Conquistadors et pourtant ce couloir conduit vers…

À mesure que j’avance, le bruit se fait plus présent. Un fond de musique, mais aussi une rumeur ...