Le féminin de Maître ! - Histoires de Sexe

Le féminin de Maître !

... m’a menti. Je suis bien innocente pour ne pas avoir imaginé qu’il ferait tout pour me reprendre dans ces griffes.

Mais j’ai résisté. Le salaud, il a fait fort avec la vision de tous ces couples libertins qui baisaient sans pudeur. Je suis fière de moi. Enfin, j’étais fière jusqu’à ce qu’il me fasse visiter son jardin secret. Je me suis retrouvée devant des démons que je chassais depuis notre rencontre avec lui et Nives. Des démons que je voyais déjà prendre forme. Le salaud, il savait ce qu’il faisait. Il avait compris que notre rencontre avait semé une graine en moi, graine qui avait grandi sans vraiment se faire remarquer, mais qui, devant tout ce qu’il me proposait maintenant, faisait éclore des fleurs qu’appeler « Fleurs du Mal », n’était qu’un euphémisme.

Alors j’ai osé. Il faut être folle et bien prétentieuse pour téléphoner à son mari afin qu’il vous donne l’autorisation de revoir un amant et de pratiquer avec lui des jeux dont il n’a heureusement pas vraiment conscience.

Alexandre est un mari parfait. Il a compris que j’avais une vraie envie et que plutôt de me dire non, il m’avait juste autorisée à vivre avec comme seule restriction de lui raconter.

Raconter ! Pas si facile ! Qui peut reconnaître devant son conjoint, complice depuis tant d’années, que la vie peut réserver ce genre de surprise ?

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Alexandre.

Ils ont disparu. Une seconde d’inattention et ils ne sont plus là. Après avoir raccroché, je les ai vus discuter un ...

... moment, se diriger vers le buffet où Angélique s’est envoyée deux coupes, trait sur trait. Elle se donne du courage. Je la comprends. La première fois, c’était dans la discrétion d’une chambre, juste elle et lui, et ce soir j’impose, par prudence, la présence de public.

Une certaine animation semble réveiller les participants, un second souffle après que ces Messieurs aient repris un peu de force. Il n’y a que dans les récits érotiques que Monsieur redémarre au quart de tour. Bien sûr, il y a des exceptions, mais j’en ai rarement rencontré lors de nos soirées libertines. J’imagine que de nouveaux couples ou autres se sont constitués pendant cette pause où les corps ont pu faire connaissance.

Il y a moins de monde.

C’est certain, ils ne sont plus sur la terrasse.

Ou l’a-t-il entraînée ? Dans la maison ? C’est le plus plausible. Elle a parlé de pièce en sous-sol. J’entre. Je traverse un grand salon ou les fauteuils et canapés sont occupés par des spectateurs. Manifestement, c’est le coin des voyeurs. Dans toute soirée libertine, le plaisir de certains est d’abord de regarder. Les maris candaulistes, bien sûr, mais d’autres aussi, des couples qui s’excitent juste par le regard, des célibataires, hommes et femmes, qui vont probablement se rejoindre, partageant déjà un goût commun. Ils regardent une femme avec trois hommes, une de ces gourmandes à qui, dans la rue, vous donneriez le Bon Dieu sans confession.

Les autres pièces sont vides. Je pousse les portes. Je cherche ...