NSFY (Not Safe For You) (1)
Datte: 06/12/2022,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: domindoe, Source: Xstory
... raison qu’il était impossible de tenir sur le vélo. Je refermai la porte difficilement. Aucun bruit extérieur ne me parvenait plus. Comme si le vent s’était éteint. Un vrai délire.
— Convaincu ? me dit l’aubergiste.
Je ne répondis rien. Je ne voulais plus voir ce type et ses airs de Tartarin matamore. Je devais avoir une conversation avec sa femme. Je grimpai les marches quatre à quatre. À l’étage, la porte d’une chambre était entrebâillée. J’entendis une voix que je connaissais, ou pour être exact des gémissements que je connaissais, gémissements de plaisir qui s’échappaient de cette chambre à travers sa porte entr’ouverte. Je n’aurais pas dû, mais je m’arrêtai. J’écoutai. Les gémissements ne laissaient aucun doute sur leur nature. Cette porte entr’ouverte était-elle une incitation, un appel ou bien une erreur ?
Du bout du pied, comme si je voulais ne laisser aucune empreinte, pouvoir nier, plaider l’innocence, je poussai la porte délicatement, sans l’ouvrir complètement, de manière à révéler un peu la scène. La femme étendue sur le lit était bien rousse comme Ludmilla. La peau blanche comme celle Ludmilla, ses cuisses largement écartées révélaient un sexe faiblement toisonné de roux comme celui de Ludmilla. Les doigts qui pénétraient ce sexe, allaient et venaient entre ses lèvres distendues et, pour tout dire, un peu fatiguées, ressemblaient à ceux de Ludmilla. La peau me parut un peu usée, mais la distance pouvait me tromper. Le ventre n’était plus aussi plat. Les ...
... seins, plus lourds, moins fermes, s’agitaient frénétiquement sous les vibrations qu’imposait la main occupée à satisfaire la vulve. Les cheveux toujours roux, moins flamboyants, moins ondulés et plus courts encadraient un visage plus pâle, plus fatigué, aux traits relâchés.
Cette Ludmilla n’avait plus vingt-cinq ans. Depuis longtemps.
Je ne pouvais pas me tromper et pourtant. Ce n’était pas Ludmilla ou bien une autre Ludmilla ou... je ne comprenais plus. Je tirai la porte vers moi au moment où la rousse finissait par pousser un petit cri, puis un second soupir, plus intense. C’était fini, elle avait joui. Cette jouissance me rappelait trop Ludmilla. Cette femme derrière la porte, étendue sur ce lit, cette femme qui venait de se masturber et jouir comme Ludmilla, était bien Ludmilla, avec vingt ou vingt-cinq ans de plus que quelques heures auparavant.
En bas, j’entendis son mari discuter avec une femme. Je me penchai discrètement par-dessus la rambarde pour les observer. Ils étaient installés face à face dans deux fauteuils près de la grande cheminée. L’orientation des fauteuils ne me permettait pas de les distinguer. Leur discussion animée sur un ton strict et sévère, peuplée de mots savants et de références à des spécialistes de l’intellect, paraissait partie pour se prolonger.
Soudain, je sentis une chaleur sur mon dos, une chaleur que j’avais déjà éprouvée. Ludmilla était collée contre moi. Je n’eus pas le temps de dire un mot, ses mains me bâillonnèrent.
— ...