Adieu, confession, punition (1)
Datte: 02/12/2022,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: luc_marie92, Source: Xstory
... finalement, était une meuf pas mal sexy quand elle voulait. Tu es plutôt petite, frêle, cheveux châtains coupés assez courts mais fournis, mince, pas maigre mais pas loin. Visage souriant, regard volontiers malicieux. Pas vraiment jolie. Mais pleine de charme. Pour autant que je puisse dire, tu étais assez « plate », côté poitrine, rien d’une bimbo, et pour tout dire : exactement le type de femme qui ne me perturbe pas du tout, d’ordinaire.
N’empêche que ce jour-là je suivis tes cuissardes à la trace, et trouvai dix raisons de venir rôder dans ton périmètre. Et les jours suivants aussi, du coup. Un soir, pendant que je faisais l’amour avec ma femme, je me mis à penser à tes bottes, puis à tes seins tels que je les imaginais. Et quand je jouis ce soir-là les yeux fermés, c’était en pensant que je venais de baiser avec toi.
Ce genre de confidence dans une lettre adressée à une ancienne collègue, cela peut-il passer pour manœuvre de harcèlement ? Non, pas quand même… Si ? Jamais je n’ai fait par la suite la moindre allusion à quoi que ce soit qui pût être interprété comme drague ou irrespect. J’aurais pu, craquer, risquer. Je me suis toujours retenu, fidèle à ma ligne de conduite. Mais j’ai commencé de vivre assez mal cette sympathie transformée en vrai désir. Il y a maintenant plus de deux ans que je suis parti voguer ailleurs. Si j’ai quitté la boite, après trois ans, ce n’était pas pour échapper à ce désir, mais je craignais clairement qu’il puisse devenir amour ou ...
... obsession. Alors j’avoue que je fus d’abord soulagé de m’éloigner de toi, et de ce qui avait fini par devenir, au fil du temps, un vrai tourment.
Sauf qu’internet existe, et nous avons échangé des emails. Nous avons bu des verres, évoqué nos vies respectives, la tienne agitée, et ta séparation d’avec ton compagnon. La mienne endormie. Je devais probablement avoir malgré moi des regards insistants, je jouais mal mon jeu de « bon copain qui ne pense pas à mal ». OK. Certaines femmes ont un sens de l’intuition que la plupart des hommes n’auront jamais. Je n’en fais pas une loi, (surtout, ne pas donner dans le stéréotype !) Mais la dernière fois fut pour toi l’occasion de me dire clairement la limite que tu fixais à notre relation amicale.
J’aurais pu te rétorquer un truc hypocrite !
— Mais qui t’as dit que je parlais d’une "envie de toi", Diane ? Tu t’égares ! On ne peut pas boire un verre tous les six mois avec une nana sans qu’elle devienne convaincue qu’on en veut à ses fesses ? Quand je parlais d’autres terrains, je pensais à « se faire un cinéma », ensemble. Rien de plus. Redescends sur terre, amie !
Rien n’aurait été plus faux. Et je l’aurais sans doute mal joué. Je n’ai pas tenté cette carte, le sens du ridicule parfois m’évite de tels bourbiers. J’ai encaissé, petit sourire piteux, je t’ai dit au revoir, ok, pas grave. Quatre bises sur les joues, bonjour chez vous.
Oui donc, il y a eu tout ce temps où je t’ai désirée. Oui, donc ce désir n’est pas réciproque. ...