1. Douce descente aux enfers (5)


    Datte: 24/11/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Poivreetsel, Source: Xstory

    ... ravageant jusqu’au tréfonds de moi-même.
    
    Un viol. C’est ni plus ni moins qu’un viol. Une prise de possession odieuse et barbare que je ferais regretter, plus tard, d’une manière ou d’une autre... à Antoine. J’ai eu tort de le provoquer en acceptant, quand il s’est vanté de faire de moi sa petite pute pour mener ses affaires.
    
    Tout à coup, il en a assez. Il se retire de mon cul comme il s’y est introduit. Avec la même brutalité, la même soudaineté. La même absence d’égards. La façon dont il s’arrache est si rapide et violente que je lâche un nouveau cri, un second hurlement de douleur.
    
    — Alors tu y prends goût, hein, petite salope ? rugit-il avec un grand rire. Je savais bien que tu aimais ça, comme toutes tes idiotes de copines qui font semblant de détester le mâle, mais qui ne pensent
    
    jamais à rien d’autre qu’à se faire enfourner dans le cul un machin gros comme le mien.
    
    Il roule sur le côté, étalant sa masse énorme et creusant littéralement le sommier. Il ruisselle de transpiration. Des gouttes de sueur sont accrochées aux poils épais de sa toison pectorale. Il halète.
    
    — Bon Dieu, que c’était bon ! reprend-il, d’une voix qui manque un peu de conviction. Je crois que je vais remettre ça dans cinq minutes, mais pour le moment j’ai envie d’un petit repos. Pas toi ?
    
    Je ne réponds pas et vais vers la salle ...
    ... de bains. Je referme avant d’allumer. Quand je me vois dans la glace, je me fais peur. De profonds cernes noirs bordent mes yeux et j’ai une tête de leucémique. Depuis le début, il n’a pas arrêté. Inépuisable.
    
    Jamais fatigué. En redemandant toujours et toujours. Je m’appuie au rebord du lavabo et soupire plusieurs fois. Mes maxillaires sont douloureux à force d’avoir été écartés à la limite de la luxation. Entre mes fesses, le chemin de mes reins me brûle abominablement. Pour l’instant, pourvu qu’il ne se réveille pas...
    
    J’attendrai huit heures du matin, comme convenu. Sur le canapé, c’est plus prudent. Et puis à huit heures, tchao King-Kong. Et merci pour le petit cadeau.
    
    La porte s’ouvre dans mon dos et je blêmis.
    
    — Tu allais te tirer ?
    
    Je me tourne vers la masse de muscles. Les grosses lèvres épaisses ont un bon sourire coquin.
    
    — Mais non, je murmure. Je voulais me remaquiller, c’est tout.
    
    Il m’attrape le bras et tire :
    
    — M’en fous. Regarde ça.
    
    Il désigne de l’autre main son bas-ventre. Il bande toujours. Et même plus que jamais. La tige de chair qui sort de lui se dresse triomphalement, prête aux pires exploits.
    
    — Qu’est-ce que tu en dis, salope ? Tu ne veux pas t’en occuper ?
    
    Je me mords les lèvres et m’agenouille. Je le happe et me mets au travail.
    
    Mais ça, c’est une autre histoire. 
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