1. Douce descente aux enfers (5)


    Datte: 24/11/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Poivreetsel, Source: Xstory

    ... d’orang-outang. Il me fait penser à une espèce de King-Kong.
    
    Il m’aide à me relever, et je me retrouve contre lui, j’ai l’impression d’être une naine devant un géant. Je mesure au moins trente-cinq centimètres de moins que lui, et, question poids, je n’atteins même pas la moitié du sien.
    
    — Vous me faites mal. Je gémis parce qu’il me serre trop fort aux poignets.
    
    — Mais je vais bientôt te faire du bien, rigole-t-il.
    
    Il me soulève comme une plume d’un seul bras et me colle contre sa hanche par la taille, tête et bras ballants dans son dos et fesses offertes par-devant.
    
    La claque atterrit sur mes fesses avec une violence qui me fait me cabrer en criant.
    
    — Allez, on passe aux choses sérieuses, dit-il en me jetant sur le
    
    lit.
    
    — En levrette, fait-il. Le cul ouvert à deux mains.
    
    Son membre est toujours aussi droit. Il monte à l’assaut du puits de mes reins sans aucune préparation, sans le moindre préliminaire, massacrant mes muscles intimes comme un sauvage. Une douleur atroce me transperce, incendiant mes entrailles puis remontant aussitôt jusqu’au cœur comme une décharge électrique. Je hurle.
    
    — Non, je ne veux pas ! C’est un viol.
    
    Derrière moi, un rire énorme accueille ma protestation. Il réplique, tout en s’enfonçant encore plus profond en moi :
    
    — Le viol, ça n’existe pas, c’est une invention des pétasses dans ton genre.
    
    À ce moment-là, je le sais, si j’avais une arme sous la main, je me serais retournée et aurais fait feu sur lui. Sans ...
    ... hésitation. Sans regret. Mais je n’ai pas d’arme.
    
    Secouée par les formidables coups de boutoir de l’homme qui se rue en moi comme un sauvage, je halète, massacrant avec mes ongles les draps du lit.
    
    Derrière moi, le souffle rauque, l’homme grogne, tandis que ses grosses mains couvertes de poils drus et noirs s’enfoncent dans le gras de mes hanches, serrant et desserrant ses prises au rythme même où il me possède. À chaque fois qu’il se retire, c’est pour revenir aussitôt à la charge, encore plus profondément, encore plus violemment, comme s’il voulait me perforer, me secouant en tous sens. En même temps, il me glapit des obscénités. À genoux au milieu du lit, j’oscille sous ses assauts comme un bateau en pleine tempête. La révolte qui monte en moi n’a pas encore eu le temps de s’exprimer, mais je la sens là, en moi, grésillant à la façon d’un feu qui couve et qui ne demande que l’occasion pour exploser.
    
    Révolte et humiliation. Rage et fureur. Comment en était-on arrivé là ? Comment avais-je pu me laisser faire ? Et surtout laisser faire, Antoine et cette brute qui m’enculait ? Pour le moment, mon esprit est trop perturbé pour répondre à ce genre de questions. La situation dans laquelle je me trouve me donne envie de pleurer, mais je préfère me jeter par la fenêtre que de m’abandonner à une crise de larmes. Surtout, ne pas lui montrer ce que je pense, ne pas lui dévoiler ce que je ressens. Ne pas lui laisser prendre son pied encore davantage, à ce salaud, en lui révélant ...