1. Douce descente aux enfers (5)


    Datte: 24/11/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Poivreetsel, Source: Xstory

    ... mes véritables sentiments.
    
    Et lui, il continue à me secouer comme une brute, cramponné dans la chair de mes hanches où il enfonce ses doigts jusqu’à me faire un mal de chien. Je perçois son souffle sur ma nuque, je sens son odeur de transpiration puissante. Il continue à me marteler de grands coups saccadés. Prosternée sous lui, dressant comme
    
    il m’y a obligée ma croupe, je n’ai qu’une idée en tête : ne pas remuer, ne pas bouger, ne pas lui donner ce plaisir supplémentaire d’une protestation ou d’une tentative pour lui échapper. Un vieux proverbe, qu’on prétend arabe, me revient en mémoire. Il n’est peut-être pas très élégant, sa formulation n’est peut-être pas très raffinée, mais il dit bien ce qu’il veut dire. Il se présente sous la forme d’un conseil d’ami :«Si un type t’encule, dit-il, ne bouge pas, ça risquerait de le faire jouir...» C’est exactement ce que je pense. Ne pas bouger. Ne rien dire. Ne pas protester. Du moins pour le moment. Parce que le temps de la vengeance viendrait pour moi, je le sais aussi, même si j’ignore encore la forme qu’elle prendrait. Mais je trouverai le moyen de lui faire payer, ce qu’il est en train de me faire subir.
    
    Depuis un moment, il me pilonne avec la patience et la régularité d’un trépan de forage. De temps en temps, il se retire aux trois quarts, et il se regarde, il se contemple, planté dans mon cul. Puis, renfonçant ses doigts dans mes hanches, il replonge d’une poussée puissante, inexorable.
    
    Narines pincées, visage ...
    ... inondé de sueur, lèvres meurtries à force de me les mordre, larmes aux yeux et souffle coupé, je subis cet assaut, ce viol infâme sans rien dire. Submergée de fureur. Il m’a prise comme on prend d’assaut une ville. Sans me demander la permission. Sans le moindre geste de tendresse, sans la moindre esquisse de délicatesse. Je le hais. Je me sens entraînée dans une tempête de rage et de colère. Et l’autre continue comme s’il ne
    
    devait jamais s’arrêter. Comme s’il avait décidé d’éternellement m’humilier, m’empaler, me plonger dans un cauchemar sans fin.
    
    Dents serrées, paupières closes, je prends mon mal en patience. Et dire qu’une heure plus tôt, ce porc qui envahit la partie la plus étroite de ma personne comme si c’était sa propriété privée, je ne le connaissais même pas. Je pousse brusquement un cri parce que, trouvant sans doute que je ne creuse pas assez les
    
    reins, il pèse, de la main droite, sur mon dos, à la racine de la colonne vertébrale, pour mieux faire saillir mon popotin. Tandis que plus bas, des deux genoux, il m’ouvre encore davantage les cuisses. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas l’injurier. Il m’aurait, de toute façon, répondu sur le même ton et cela l’aurait excité encore davantage.
    
    Le nouvel assaut me coupe littéralement le souffle. La révolte bouillonne en moi. Ce salaud me pilonne comme un soudard, pesant de tout son poids sur moi, m’écrasant de ses cent vingt kilos enrobés de graisse, ventre collé à mon cul, déchirant
    
    mes reins, me ...