1. Suite à mes confessions de femme frigide...


    Datte: 21/10/2022, Catégories: ffh, handicap, BDSM / Fétichisme intermast, Oral yeuxbandés, confession, coupfoudr, Auteur: Lamiel, Source: Revebebe

    ... cavalcade des évènements et, débordée, ne sais plus que penser. En moins d’une heure, les révélations d’un plaisir prodigieux et celle de l’amour au féminin avec une partenaire qui sait transmuer sa mutité en une extraordinaire éloquence des regards, des pauses et des gestes. Si c’est la transgression qui m’attirait, je suis servie !
    
    Je la découvre maintenant au bord des larmes, suspendue à mes lèvres, attendant mon verdict, accablée par le délai de ma réaction. De quelle autre réplique puis-je la gratifier sinon de la serrer dans mes bras, en écrasant sa bouche de la mienne, lui signifiant ainsi mon assentiment et montrant que je ne m’effraye nullement de son infirmité. Nous partageons les fièvres d’un interminable baiser qui me la révèle volubile. À l’issue de cette étreinte, je ne sais m’empêcher de l’interroger : « Je t’ai pourtant éprouvé homme auparavant ? ». En guise de réponse, d’un mouvement de son menton, elle désigne le bas du lit où traîne un godemiché ceinture luisant de mes baves intimes. Je ris d’avoir été abusée par cet artifice. Après avoir pianoté sur son clavier, elle me le tend et celui-ci rugit :
    
    — Je me présente, je suis un synthétiseur vocal et m’appelle Al, diminutif d’Alex dont je traduis les pensées et vous transmets les affections.
    
    Elle me le retire et quelques touches plus tard l’appareil s’excuse :
    
    — Pardon, j’ai commis une impardonnable faute de tonalité. J’ai sélectionné ‘indigné’ au lieu de ‘tendre’. Puis il reprend la phrase ...
    ... précédente sur un ton beaucoup plus suave.
    
    Je rigole de bon cœur.
    
    Longtemps ensuite nous restons couchées, face-à-face et nous admirant réciproquement, perdues dans un songe éveillé, éblouies. Nous nous apprivoisons et nous approprions mutuellement, tout en douceur, nous accouplant à la faveur de la verve de nos regards. Son teint de lys, ses senteurs de vanille, sa peau de pêche imperceptiblement duvetée, ses splendides oranges couronnées d’arrogantes framboises érubescentes, son juteux abricot, ses yeux en amande, ses lèvres charnues, pulpeuses comme des quartiers d’agrumes, c’est un Arcimboldo inspiré par les grâces féminines et point n’est besoin d’y adjoindre une cucurbitacée importune et vaniteuse.
    
    Nous nous effleurons, ce qui nous arrache de petits spasmes et de grands sourires embués de complicité. Il en résulte bientôt une insupportable quoiqu’exquise tension et j’ai l’impression que des étincelles électriques jaillissent du bout de nos doigts. De la pointe de mes ongles, je redessine une Carte du Tendre sur sa gorge en suivant le parcours de ses veines bleues que gonflent et pulsent leur charge de désir et d’anxiété.
    
    Une étonnante faim d’elle me saisit et je repars à l’assaut de ses lèvres auxquelles je dévoue mes ferveurs. Le miracle, non le mot n’est pas trop fort, se produit : à quelques minutes d’intervalle, en dépit ou en raison de l’étrangeté de ce que je vis, mes plus folles convoitises ressuscitent et me submergent. Il faut impérativement que je ...
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