1. Suite à mes confessions de femme frigide...


    Datte: 21/10/2022, Catégories: ffh, handicap, BDSM / Fétichisme intermast, Oral yeuxbandés, confession, coupfoudr, Auteur: Lamiel, Source: Revebebe

    ... dispense à la belle Alexandra un équivalent des émois qu’elle m’a prodigués, avec usure, s’il se peut. Et me voilà, tour à tour panthère, chatte ou tigresse, féline en tout cas, plus tempérée, câline et docile par moment, afin de nous permettre de déguster l’ampleur de nos bouleversements. C’est moi qui conduis la danse, ce dont, jusqu’alors, je m’estimais absolument incapable. Frigide ou non, pas une seconde je ne m’en préoccupe. Balayant l’ébauche même d’une considération stratégique, seule compte ma volonté de l’élever au Nirvana.
    
    Nos corps, semble-t-il, conçus pour cette union, s’ajustent à la perfection ainsi que nos bouches auparavant et se fondent l’un dans l’autre. Ils s’enchâssent parfaitement, prévus, semble-t-il, pour se compléter, et on pourrait croire que nous nous absorbons mutuellement. Liane souple, elle m’enlace de tous ses membres qui sont légion, me sangle et me broie de son étouffante constriction, tandis que fauve aux aguets, je n’hésite pas à l’égratigner des banderilles de mes griffes. D’un commun accord, nous méprisons le misérable succédané en plastique. Je me perds entre ses cuisses et me noie dans les enchantements de ses nymphes moites.
    
    Lorsque nous nous établissons tête-bêche, je perçois son sexe telle une coupe généreusement offerte. Je n’avais, avant ce jour, jugé les organes génitaux d’une femme que comme un objet honteux et presque obscène et voilà que j’y distingue un calice floral somptueusement épanoui et pleurant ses voluptés. Je ...
    ... n’avais pas plus imaginé le gentil cabochon de chair qui abreuve mes papilles d’ambroisie aussi séduisant. Si Alex m’a décongelée, je l’en dédommage en mettant en œuvre l’impétuosité de mes talents, hélas novices, et elle trépide sous mes doigts, ma bouche et ma langue.
    
    Faisant l’amour avec des hommes (il y en eut avant mon mari), je m’appliquais à prévoir leurs fantaisies répondant à l’obligation informulée de les devancer. Rien de tel ici, le ballet de nos corps se règle de lui-même. Il n’est pas un instant où je m’angoisse quant à la suite des opérations, de ce qu’elle souhaite que je lui fasse ou de ce que j’aimerais qu’elle m’inflige et nos cajoleries s’ordonnent naturellement. Un tourbillon ascendant nous élève vers un ciel parsemé de papillons multicolores.
    
    Une seconde, la superbe Alex, saisie d’un incoercible tremblement, émet des borborygmes éloquents et je m’accorde à son divin délire. Des flammèches sillonnent mes entrailles, mes chairs s’embrasent, mon cœur crépite, ma vue se brouille, une pensée toutefois, celle d’un alpiniste joignant la cime des Annapurna, cri de victoire et de soulagement « enfin » par rapport auquel l’eurêka d’Archimède aurait fait triste mine.
    
    Nous nous effondrons inextricablement emmêlées, bercées par la cantate de nos halètements rauques. Quand je rouvre les yeux, elle est penchée sur moi, me contemple pleine de ravissement tandis qu’un lourd sanglot perle au coin de son œil.
    
    — Ainsi donc, tu ne m’en veux pas ? susurre Al.
    — Et ...
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