1. Suite à mes confessions de femme frigide...


    Datte: 21/10/2022, Catégories: ffh, handicap, BDSM / Fétichisme intermast, Oral yeuxbandés, confession, coupfoudr, Auteur: Lamiel, Source: Revebebe

    ... monde alentour tourbillonne et vacille d’autant plus que je suis aveugle et ne peux fixer une quelconque ligne d’horizon.
    
    Mes geignements se mêlent à un souffle guttural et ces sons conjugués cadencent des éclairs jubilatoires qui s’intensifient progressivement. Une bourrasque tord mes entrailles, je me désagrège. Je suis la noyée qui se débat, tente d’émerger, mais se sent inéluctablement entraînée vers les abysses et c’est si bon !
    
    Un éblouissement et un anéantissement, je sombre, comblée, enfin presque, car je conserve le vague sentiment de n’avoir pas épuisé les ressources du plaisir, qu’une nuance m’en a échappé, la vétille qui précisément pimente la démarche pour lui conférer tout son relief. Quelque chose manque toujours à mon euphorie. Qu’importe, je le subodore, le Graal est proche.
    
    On m’ôte le bandeau. C’est sous l’impulsion d’une main aimable, caressant mon buste, que je recouvre doucement mes esprits. Une lumière chaude, orangée et caressante baigne la chambre, enlumine ma peau d’éclats mordorés. Cet éclairage de crépuscule tourmenté, filtrant entre des nuées d’orage, renforce ma sensation de naître ou de renaître. Une bienheureuse asthénie empâte mes muscles et un brouillard exquis embrume mes neurones. Je me tourne vers lui et ne distingue d’abord que sa bouche vampire, toujours humide de ses baisers et de mes débordements. Ce sont ensuite des yeux émeraude, pailletés d’or dont le chatoiement transperce les nébulosités de mon inconscience qui me ...
    ... sourient. Peu à peu un visage d’ange se compose, encadré de longues mèches frisées auburn. Stupeur ! Je me frotte les mirettes, incrédule un instant, l’homme s’est métamorphosé en fée, mon amant est une amante ! La chimère cède sa place à une réalité plus étonnante encore. Face à cette séduisante gamine qui affiche moins de trente ans, je balbutie faiblement « C’est toi, Alex ? ». Un peu penaude, elle opine de la tête. « Mais… mais tu es une femme ? ». Elle se redresse, se débarrasse du juste corps très serré qui comprime sa poitrine et dévoile deux jumeaux magnifiques aux tétons cabrés. Extrêmement perplexe, j’y porte une main hésitante et timide pour m’assurer de leur authenticité. Elle frémit, quant à moi, on dirait que j’ai peur de m’électrocuter. Ce sein, dans mon entendement chancelant, agrège et représente ma surprise, mes admirations, ainsi que mes plus extravagantes envies doublées des alarmes qu’elles suscitent.
    
    Elle s’empare d’un boîtier à peine plus volumineux qu’un téléphone portable et y saisit un code. Aussitôt une voix légèrement métallique résonne marquée à présent d’un timbre nettement féminin.
    
    — Je me prénomme Alexandra, mais tout le monde m’appelle Alex. Dès mon premier message, je t’avais confessé un mal incurable. En fait, ils sont deux, car je suis muette et femme. Considères-tu ces tares rédhibitoires ?
    
    Décidément, je vole de stupéfaction en consternation.
    
    Son air désolé, suppliant presque, la rend adorable. Je suis désarçonnée par la terrible ...
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