1. Voyageuse immobile (1)


    Datte: 12/10/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... regardes bien, il te ressemble… en plus jeune. En mieux conservé aussi sans doute.
    
    — Qu’est-ce qui te prend ? Ne dis pas des choses que nous pourrions tous regretter, Carole.
    
    — Et alors ? Tu ne m’en as pas fichu à la figure des propos méchants, toi hier soir ? Je pourrais me venger et coucher avec lui… et pour que ce soit encore plus vexant pour toi… à un moment où tu serais là, et pourquoi pas devant toi pour faire bonne mesure.
    
    — Mais… tu vas finir à la fin ?
    
    La rage qui grâce à mon sommeil s’était estompée revenait au grand galop. Mais il se trouvait aussi que mes paroles résonnaient dans mon cerveau. Elles y portaient un écho bizarre, lequel me renvoyait de bien étranges signaux. Mon ventre s’allumait d’un grand feu. Une chaleur que je connaissais suffisamment bien pour l’avoir si souvent ressentie avec ce même Jean qui bavait presque de colère devant moi. Mes mots dépassaient mes pensées ? Pas si certaine que ce fut bien la vérité !
    
    Petit à petit une idée bizarre imprégnait mon esprit. Moi la petite bourgeoise sage, j’arrivais à me dire que… ce que j’imaginais pouvait être possible. Mais comment expliquer à Jean que mes paroles n’étaient pas aussi en l’air qu’il pouvait le penser ? Cette idée m’avait trotté dans le crâne toute la journée. Et le soir dans notre chambre, alors qu’il s’essayait à un rapprochement discret, j’avais joué de nouveau le refus.
    
    — Non ! Jean ! Tu es allé trop loin ! Ne me touche pas.
    
    — Elle va encore durer longtemps ta ...
    ... mauvaise humeur ?
    
    — Jusqu’à ce que tu comprennes ou…
    
    — Oui ? Ou quoi ?
    
    — Que tu me donnes ce qui me fait le plus envie maintenant. Ce qui aussi serait le meilleur moyen pour que tu me prouves ta confiance !
    
    — Mais il me semble que tu l’as ! Je ne vois pas où tu veux en venir.
    
    — Je ne ferai plus l’amour avec toi si tu ne me donnes pas ce que je souhaite. Écoute…
    
    — Bon alors qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que tu veux me demander ? Parle bon sang… ne me laisse pas dans cet état…
    
    Je m’étais lovée dans ses bras, contre son torse nu. J’accentuais bien le contact, mais sans le caresser, seulement pour le rendre dépendant. Je savais comment le faire craquer… enfin je voulais le croire. Lui amorçait déjà les grandes manœuvres et contre ma cuisse battait sa queue tendue, prête à l’emploi. Mais je persistais à refuser qu’il me tripote les endroits « sensibles, donc vulnérables ». Il revenait à la charge du bout de ses doigts voyageurs. Nouveau refus de ma part et là, il haletait.
    
    — Bon, dis-moi ce que tu attends de moi ! J’ai bien saisi que si tu n’as pas ce que tu demandes… je dormirai sur la béquille… parle ! Je t’écoute.
    
    Alors, j’avais approché ma bouche de son oreille et lui avait murmuré mes mots, mes phrases et il avait mis une fraction de seconde à réagir. D’abord abasourdi par ce que je lui susurrais, il s’était d’un coup redressé, s’asseyant dans le lit, explosant comme un diable surgissant de sa boite.
    
    — Quoi ? Tu es folle ? Tu…
    
    Il s’étranglait ...
«12...8910...15»