Voyageuse immobile (1)
Datte: 12/10/2022,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... littéralement. Un instant j’avais craint de prendre une calotte. Mais non. Il me scrutait avec des quinquets qui lui sortaient des orbites. Puis d’une voix pâteuse, il reprenait.
— Tu n’es pas sérieuse là ! C’est pour me punir, hein ! Dis-moi que c’est bien pour me punir.
— Non ! Jean, j’ai envie de cela et j’assume tout ce que je viens de te dire.
— Mais… c’est de Pierre que nous parlons là ! Mon propre frangin… enfin, tu ne peux pas me demander ça.
— Pourquoi ? Tu t’imaginais bien hier soir que c’était déjà arrivé. Alors… cette fois c’est moi qui le veux. Mais avec toi… ici dans notre chambre ! Tu as bien entendu.
— Je… non c’est au-dessus de mes forces… tu ne peux pas vouloir ce genre de truc.
— Non ? Eh ben mon chéri… tu ne me toucheras plus tant que je n’aurai pas obtenu satisfaction. Pas une seule caresse, pas un seul baiser, avant que ce ne soit fait. À toi de voir. Et je peux aussi aller coucher dans le salon si tu persistes dans ton refus.
— Carole… pas avec Pierre ! Je veux bien essayer avec qui tu voudras, mais pas lui !
— C’est à prendre ou à laisser mon cher mari. C’est lui ou je ne ferai plus rien avec toi.
— Pourquoi ? Pourquoi me fais-tu cela ? Ce n’est pas possible mon amour.
— Arrête ! Il est temps de dormir et si tu veux refaire l’amour avec moi… ce sera ce que je veux où… rien ! Bonne nuit.
Je m’étais tournée de mon côté et il maugréait encore, alors que je partais pour le royaume du sommeil. À mon réveil, il n’était ...
... plus dans notre lit. Une bonne odeur de café flottait dans la cuisine. Sur la table, une corbeille avec des croissants. Jean était donc allé à la boulangerie. Son frère n’était pas levé. Je venais de me verser un café lorsqu’il arriva.
— Je te sers aussi Pierre ? Ton frère a eu l’extrême bonté d’aller nous chercher des viennoiseries…
— C’est sympa ça ! Vous avez bien dormi tous les deux… moi comme un bébé.
— Ben… moi aussi, je l’avoue. Et toi Jean ?
— Bof ! Tu devrais bien le savoir, il me semble ! Après ce que tu m’as demandé…
— Vous vous êtes encore disputés ? À cause de moi, de ma présence.
— On peut dire ça oui ! Mais ma petite femme s’est mis en tête une bien curieuse solution pour régler le problème…
Les deux frères, les yeux dans les yeux ne parlaient plus. Il fallait absolument rompre ce silence pesant qui devenait étouffant. J’allais le faire, mais Jean me devançait.
— Figure toi, Pierre, que si tu n’as pas encore couché avec ma femme, elle, elle serait heureuse que ça arrive !
— Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes Jean ! Je… je n’ai jamais…
— Toi, je ne sais pas. Par contre pour moi, c’est l’ultimatum que Carole m’a donné hier soir. Ou tu deviens un partenaire… un complice pour te dire le mot exact employé par la dame… Ou j’accepte un trio ou je fais ceinture, au lit ! Tu ferais quoi, toi à ma place ?
… je… c’est vrai Carole ? Tu… non je ne veux pas croire cela !
— Tu as pourtant bien tort. Ce sont exactement ces mots… tu deviens ...