Voyageuse immobile (1)
Datte: 12/10/2022,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... couple prenait l’eau et pâtissait de cette promiscuité. Pourtant, je faisais bien des efforts, Jean également, mais les événements empiraient. Alors un après-midi, de juillet, Pierre s’était pour une fois rendu seul chez Maryse, ma belle-mère. J’en profitais pour affronter clairement avec mon mari le problème.
— Jean… tu ne crois pas qu’il est temps que nous ayons une conversation sérieuse ?
—… une… conversation… tu veux dire au sujet de Pierre ? Bien sûr… je vois bien que notre couple va mal. Mais je ne peux pas le renvoyer chez maman. Elle est trop âgée pour supporter sa présence et puis… ici, je sais qu’il ne pourra pas renouveler sa « connerie » et ça me rassure.
— Nous avons déjà parlé de tout cela. Ce qui m’inquiète moi, c’est que nous n’avons plus vraiment d’intimité toi et moi ! Et c’est ce qui risque bien de nous détruire… de briser notre amour, je veux dire. Tu vois, le fait de ne plus pouvoir exprimer clairement ce que je ressens… ça me mine de l’intérieur et j’ai de moins en moins envie de faire l’amour !
— Tu n’as donc plus envie de moi ?
— Pas de toi, mais de te laisser faire sur moi des caresses qui vont être trop frustrantes… tu me connais non ? Tu sais combien j’aime pouvoir gémir, crier quand tu me prends. Et j’ai l’impression que désormais baiser en silence, c’est un peu comme manger du pain sans sel.
— Tu… Carole…
— Oui ! Nos étreintes n’ont plus cette saveur, ce piquant qui m’entrainait vers des orgasmes profonds.
— Tu… tu ne ...
... jouis donc plus quand je te prends ?
— Ben… je suis désolée, mais c’est un peu vrai… c’est même très surement ce qui nous emmène vers une faillite de notre mariage ! À tous les coups… j’ai peur de ce qui pourrait arriver.
J’avais alors lu dans les yeux de cet homme que je chérissais plus que tout au monde, une sorte de désarroi. Il ne savait pas comment gérer cette situation, avec d’un côté, une partie d’un identique sang coulant dans les veines de son frangin et la femme que j’étais restée pour lui ! Je me sentais d’un coup minable de l’avoir ainsi poussé dans ces derniers retranchements. Il fallait bien cependant que l’abcès soit percé… une question de survie pour notre mariage.
— Je t’assure que je ne sais pas, comment faire ! Je ne veux pas te perdre Carole, et si jamais il arrivait malheur à Pierre…
— Je comprends mon amour, je sais ! Mais nous allons tout droit dans le mur… tu pourrais… je ne sais pas moi, lui parler… il est grand tout de même.
—… tu… tu ne voudrais pas le faire toi ?
— Ne me dis pas que c’est ça ton plan ! Que ce soit moi qui dise à ton propre frère que… nous avons une vie aussi et qu’il la perturbe gravement !
— Tu as un bon feeling avec lui. Toi, il t’écoutera… Je risque moi d’être trop brutal, tu sais manier les mots plus en douceur…
Cette fois c’était moi qui me prenais une sorte de gifle en pleine figure. Jean avec son air de ne pas y toucher, me renvoyait le bébé. Le malaise qui s’instaurait entre nous reposait désormais sur ...