1. Voyageuse immobile (1)


    Datte: 12/10/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... repoussant ans brusquerie. Dans mon dos, Pierre me recevait aussi dans ses bras. Et ceux-ci se refermaient autour de ma taille. Ainsi enfermée dans cet étau, j’avais eu du mal de me retourner. Une autre embrassade, tout aussi langoureuse de la part de son frère et j’avais donc le consentement espéré, bien que provoqué.
    
    Au moment où je rouvrais les yeux, ayant savouré ce baiser tout autant que le précédent, je m’apercevais que Jean avait les poings serrés et les paupières closes. Alors, je faisais en signe d’apaisement, pour ne pas dire d’allégeance, la seule et unique avancée possible. Tout en gardant la main de Pierre dans la mienne, j’en attrapais aussi une de Jean, les obligeant à se rapprocher le plus possible, tout contre moi… Et d’une voix tremblante, comme si elle sortait d’une gorge inconnue, je leur murmurais…
    
    — Merci, merci les garçons… merci de votre amour pour moi. Je ferai tout pour ne pas vous décevoir, je vous le promets.
    
    Rien n’avait troublé le déjeuner. Seul le bruit des couverts frappant les assiettes avait entrecoupé le silence qui régnait en maitre sur notre repas. Nous étions tous perdus dans des pensées dont personne ne voulait faire état. Dès le dessert englouti, Pierre avait voulu se lever pour débarrasser la table des reliefs de notre mangeaille.
    
    — Laisse Pierre ! Je m’en occupe. Jean et toi, vous pouvez passer au salon ! Je vais vous apporter des cafés et un pousse ! Un cognac vous ira ?
    
    —… Fais comme tu veux…
    
    — Oui… j’arrive dans ...
    ... une minute. Jean… attend une seconde.
    
    Il avait l’air tétanisé. Surpris aussi par ma demande. Son frère avait obéi sans discuter et mon mari restait là.
    
    — Puisque vous êtes tous les deux d’accord… n’est-ce pas, autant battre le fer pendant qu’il est chaud ! Qu’en dis-tu ?
    
    — Dis-moi… que doit-on faire.
    
    — Tu vas au salon et tu mets un peu de musique… des slows. J’arrive dès que je suis prête…
    
    — Et… comment…
    
    — Chut ! Vis le moment présent sans te préoccuper de ce qui va se passer dans quelques minutes, tu n’es de toute façon plus le maitre du jeu… fais-moi confiance. Je suis certaine que tu vas adorer et qu’ensuite, tu seras le premier à en redemander…
    
    —…
    
    Quelques minutes, après, le temps de servir deux tasses et deux cognacs, je déposais sur la table du salon, le plateau sur lequel je transportais le tout. Jean avait mis la télé en sourdine et la platine était allumée. Ni lui ni son frère ne bronchaient.
    
    — Bon, messieurs… je reviens dans quelques instants… d’accord ?
    
    —… euh… oui ! Où vas-tu ?
    
    D’un doigt en travers des lèvres j’adjurais Jean de se taire. En quelques enjambées, j’avais gagné la salle de bain et d’une patte tremblante, je m’étais totalement dévêtue. Une nuisette relativement aérienne, voire même provocante ressortie de l’armoire de notre chambre, venait recouvrir ma nudité. Et lentement, dans cette tenue plutôt ténue, je revenais vers les deux garçons qui sans un mot, suivaient sans entrain, les images du petit écran.
    
    — Jean… tu ...