1. Voyageuse immobile (1)


    Datte: 12/10/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... lui saute dessus ? Que je le viole ? Cette idée m’avait soudain fait rire.
    
    — Tu as besoin de quelque chose Pierre ?
    
    — Ben… avec Jean on se posait la question de savoir comment tu envisageais ce genre de… enfin le truc auquel tu penses !
    
    — Appelle un chat un chat, tu veux ! C’est un plan à trois, voilà tout… et puis il suffit que lui me donne son aval et ce sera à moi de… jouer ! Mais il pouvait aussi venir là et entendre, même s’il n’avait pas de question à poser lui ! Tu piges ?
    
    — Oui… mais je crois qu’il fait un gros effort et que c’est son amour propre qui en pâtirait si… tu ne peux ou ne veux pas revenir sur ta décision ?
    
    — Tu devrais être content pourtant… tu es le grand gagnant de cette histoire, il me semble. Ne me déclarais-tu pas ta flamme l’autre soir ? Il faut savoir et assumer ses paroles autant que ses actes… pour moi, c’est les deux ou personne désormais.
    
    — C’est vraiment ce que tu veux que je lui transmette ?
    
    — Oui Pierre ! Je ne suis pas une girouette. Mais il est grand et sait ce qui lui reste à faire, dire. Un petit oui pour un grand plaisir… pour moi ! C’est sans doute aussi cela me montrer qu’il m’aime. Et puis… je ne l’ai jamais trompé et ce partage… avec toi, ce serait aussi une marque d’amour, le signe que j’aime toute sa famille.
    
    —… ? Je vais donc lui transmettre ton message.
    
    — Tu peux aussi lui dire qu’il n’a pas besoin de parler pour me donner sa réponse. Il lui suffit de revenir avec ou sans toi, et de m’embrasser… ...
    ... amoureusement ! Je comprendrai que ça veut dire oui et que j’ai le feu vert. Je m’occuperai du reste et vous dirai quoi faire. C’est aussi simple qu’un bonjour.
    
    — D’accord… je fais ta course…
    
    — Je pense qu’au fond de toi, tu devrais être satisfait !
    
    — Tu veux la même réponse de ma part que celle qu’il devrait te donner ?
    
    — Pourquoi pas ? Mais tu l’avertis auparavant et tu me la donnes quand il est présent, pour éviter toute incertitude.
    
    Je suivais alors la silhouette qui ressortait par la porte-fenêtre donnant sur l’atelier. Et bon sang qu’il avait la même allure que son frère. J’en étais tout excitée et mouillée sans trop pourtant l’avoir voulu. Cette manière d’amener les choses, d’attendre une réponse sans mot, je ne l’avais nullement préméditée. L’idée m’en était venue spontanément et ça me remuait sacrément les tripes. Je reprenais le cours de la confection de mon frichti. Le premier à repasser le nez par la double porte vitrée, c’était mon mari.
    
    Je n’avais fait aucun cas de son retour. D’une main alerte, je déposais une à une les trois assiettes et les couverts. Telle une statue de sel, il me fixait depuis le bout de la table. Et quand j’en fis le tour pour aller prendre des verres, il attrapait mon poignet.
    
    — Carole…
    
    — Jean ? Tu…
    
    Aucun autre mot ne devait franchir mes lèvres. Sa bouche y était collée et je m’empressais de répondre à cette pelle qui m’avait surprise alors même que je l’attendais. Elle durait un long moment et il me libérait en me ...
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