1. Au Canada


    Datte: 10/10/2022, Catégories: fh, fplusag, oncletante, médical, grossexe, groscul, voyage, amour, entreseins, Oral pénétratio, fsodo, québec, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... sourire. Un sourire quasi permanent. Je lui présente Angèle, qu’elle adore, puis Jérémy qui la fait beaucoup rire, caricature du Nord-Américain pour elle. Il est ravi de me revoir sans plâtre et nous propose une promenade en bateau autour des îles.
    
    Pour une écervelée, ma petite alouette dispose d’un sens de l’orientation incroyable, un comportement presque animal. Dans cette ville étendue, compliquée, où toutes les rues se ressemblent, elle est comme un poisson dans l’eau et mémorise tout dès la première fois. Bientôt, c’est elle qui va me faire la visite. Les parcs peuplés d’oiseaux et d’écureuils l’enchantent, tout comme les ports et les bords de mer.
    
    Petit à petit, la séduction de Vancouver opère et, comme pour moi, on ne sait pas exactement à quoi ça tient, sinon à une multitude de facteurs : une grande ville où la circulation est fluide, avec des places de stationnement partout, dénuée de stress, une population cosmopolite qui se mélange, pas comme à Paris avec ses quartiers ghettoïsés, et bien sûr le site exceptionnel, la verdure partout, le climat, la décontraction des gens…
    
    La vie ne semble pas peser, au contraire, on dirait que chacun profite. Avec les mêmes problèmes que les autres pourtant, comme Angèle obligée de louer ses chambres pour survivre. Mais ils donnent tous le sentiment de vivre bien. Nous louons une voiture pour aller pique-niquer à quelques kilomètres dans les montagnes et dans l’île de Vancouver, face au Pacifique, dans des endroits ...
    ... improbables et quasiment déserts. Nous avons fait l’amour comme des fous en pleine nature, près de cascades ébouriffantes ou devant de somptueux couchers de soleil.
    
    — Et l’hiver, vous avez de la neige ? demande Gwen à un francophone.
    — Ah oui, c’est arrivé y a trois ans, quatre/cinq centimètres, mais ça a pas tenu plus de deux jours.
    
    Incroyable climat loin des étés étouffants et des hivers glacials. C’est quasiment la Bretagne ou la Normandie, mais avec une géographie colossale, aux dimensions du pays. Juste un détail, la nourriture qui, pour nous français, n’est pas terrible. Et pourtant ils ont tout ce qu’il faut, mais ils ne savent pas ou plus faire. Pervertis par le fast-food. Au point que je suggère à Gwen de retourner voir Angèle et de lui proposer de faire un repas bien français dans sa cuisine. Quand cette brave femme m’a vue à l’œuvre avec mes deux mains, elle m’a dit :
    
    — Mon pauvre garçon, ce que tu devais t’agacer à me voir faire si maladroitement !
    — Mais non Angèle, moi aussi je faisais comme toi avant d’apprendre. Et regarde ce que je t’ai apporté de France : un livre de recettes simples à réaliser et très économiques, écrit par un homme en rébellion contre la « malbouffe » et les mauvais produits, Jean-Pierre Coffe. Il mettait un point d’honneur à réaliser un bon repas pour quatre personnes avec vingt euros, moins de vingt-cinq dollars. Tu vas faire des économies, chère Angèle !
    
    Rien de tel qu’un bon repas « à la française » pour compléter le tableau ...
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