Au Canada - Histoires de Sexe

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... (ses) femme(s) des incroyables économies et placements qu’il avait réalisés. Fallait-il qu’il ait plus confiance en son notaire qu’en ses proches ? Je ne peux pas garder ça pour moi ni le cacher à ma compagne. D’autant que la première chose que j’ai faite avec ce même notaire, c’est de désigner Gwen comme ma légataire universelle en cas de pépin. Je ne l’imagine pas cherchant à me faire disparaître pour toucher le gros lot. Naïveté probablement, mais ça sert à quoi de vivre en couple et de dire qu’on s’aime si c’est pour se cacher des choses, surtout de cette importance. Je choisis un week-end pour lui annoncer tout cela, afin d’avoir le temps de le digérer et d’en discuter ensemble.

— Chérie, il faut que je t’explique un certain nombre de choses. À sa mort, mon père me laisse un héritage important.
— Oui je sais, une entreprise dont tu ne veux pas. Mais je croyais que c’était réglé ?
— Exact, je n’en veux pas, c’est réglé, je devrai être présent ou représenté aux Conseils d’Administration, je garde 49% des parts et donc des dividendes. Une petite rente d’environ dix mille euros par an, pas de quoi fouetter un chat. Mais par ailleurs, il m’a laissé aussi une assurance-vie que j’ai choisi de recevoir sous forme de rente annuelle, à peu près autant que l’entreprise, et des placements très anciens à des taux qui n’existent plus pour aussi un montant équivalent. Ça, c’est comme pour Béatrice, nous aurons tous les deux environ vingt-quatre mille euros de rentes annuelles, ...

... et moi dix en plus si l’entreprise tourne bien.
— OK ! Si je compte bien tu vas recevoir grosso merdo trois mille boules par mois sans rien foutre ! Rentier, va !
— Ouais, mais c’est pas tout… Il avait également créé une SCI, une société civile immobilière, à nos deux noms avec laquelle il a défiscalisé plein de pognon. Tu sais, ces lois Borloo, Scellier, De Robien, Pinel tout ça… Au total, il y en a pour plus de huit cent mille euros.
— Vache ! Quand même !
— Oui, je pense que comme ça, il ne payait pas beaucoup d’impôts. J’ai donc modifié la SCI dont je suis devenu le gérant, il a fallu supprimer le nom de mon père.
— D’accord, et donc tu en es le seul « associé » maintenant.
— Eh non, parce que je t’ai déclarée comme nouvelle associée. Tour de passe-passe du notaire qui a récupéré la participation de mon père et l’a réintroduite sous ton nom. Ne me demande pas comment…
— Waouh ! Oh t’es trop adorable mon amour, tu as fait ça pour ta Gwen. Ça, c’est une sacrée preuve d’amour. J’en suis tout émue. Et ça représente quoi cette société ?
— Des apparts, des garages, un morceau de forêt, des parts dans une chaîne hôtelière, des constructions en outremer… Une quantité de petits trucs, si tu veux, mais un deux-pièces en région parisienne, c’est tout de suite mille euros de loyer. Rendement, quatre-vingt-dix mille euros par an, une fois que le notaire s’est servi.
— Oh putain ! Tu déconnes ? Tu veux dire que tu te tapes déjà plus que mon salaire sans rien foutre ? C’est ...