1. Au Canada


    Datte: 10/10/2022, Catégories: fh, fplusag, oncletante, médical, grossexe, groscul, voyage, amour, entreseins, Oral pénétratio, fsodo, québec, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... forte assurance-vie, une rente annuelle grâce à un judicieux placement et l’usufruit de la maison jusqu’à sa mort. Edmond le pingre a agi pour lui-même comme pour son entreprise et a épargné, année après année, mois après mois. Moi aussi, je bénéficie d’une très importante assurance-vie.
    
    Mais le notaire, qui était son ami, me convoque seul pour m’en apprendre beaucoup plus. Depuis qu’il ne se sentait pas bien, et surtout depuis que je l’avais incité à restructurer sa boîte, il a, sans m’en parler, créé une société dont j’étais actionnaire à 50/50 avec lui. Du coup, en théorie, la boîte est sauvée si je la reprends. Mais je n’en ai toujours pas envie, même s’il ne me reste plus que quelques semaines de formation. Le notaire sort également une quantité de titres de propriété au nom d’une SCI dont je suis membre sans le savoir. Il s’agit essentiellement de programmes de défiscalisation concernant des appartements en région parisienne, dans les départements d’outre-mer, mais aussi des garages, un peu de forêt et même des parts dans une chaîne hôtelière. Une fortune que gère ce notaire et qui rapporte, « bon an mal an, une centaine de milliers d’euros ». J’en ai des sueurs au front et des pincements au cœur.
    
    Ce Monsieur qui avait l’air de me porter si peu d’attention a passé sa vie, depuis ma naissance, à accumuler un patrimoine énorme qu’il me transmet sans que le fisc ne puisse l’amputer fortement. Bien sûr, il faudra sacrifier quelques bricoles pour payer des droits de ...
    ... succession, mais je conserve légalement l’essentiel. Est-ce aussi une façon posthume de me forcer la main pour la reprise de l’entreprise ? C’est à cela que je pense le soir en compilant l’étendue de la fortune qui me tombe dessus. Je me dois de trouver une solution honorable pour l’entreprise et pour ses employés, il le faut. Je n’en ai presque pas dormi.
    
    Reprenant mes cours, cherchant comme un taré sur Internet, une solution m’apparaît enfin, me permettant de dormir un peu. Mais j’ai besoin de conseils juridiques, de certitudes. N’étant pas juriste j’appelle un de mes profs, mon directeur de mémoire, afin d’obtenir une bonne adresse. Les gens que je contacte tombent d’accord avec moi sur la formule à utiliser, la plus avantageuse pour l’entreprise, à savoir une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, où les employés ont le pouvoir, pour faire court, comme une SCOP, mais en y conservant ma place sans en être salarié. Reste à faire passer la pilule auprès de ces mêmes employés.
    
    Je les réunis donc dans la salle polyvalente, au risque d’être un peu serrés.
    
    — D’abord, je tiens à vous remercier tous pour vos témoignages de sympathie. Je vais jouer franc-jeu avec vous. Le patron est mort. Son rêve était que je prenne sa suite, il avait tout fait pour cela, et tout bien fait. Sans même que je sois au courant, il avait créé une société à 50/50 lui et moi. Je me retrouve donc de fait votre nouveau patron. (applaudissements)
    — Cependant, si c’était SON rêve, ce n’est ...
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