1. Au Canada


    Datte: 10/10/2022, Catégories: fh, fplusag, oncletante, médical, grossexe, groscul, voyage, amour, entreseins, Oral pénétratio, fsodo, québec, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... opéré avec cette fracture pour te poser des plaques. Anesthésie plus forte et plus longue, corps étranger, plaie, cicatrice, risques de maladie nosocomiale, etc., etc. Là, rien de tout ça et dans quelques jours tu auras retrouvé toute ta mobilité.
    
    J’avoue que la scie utilisée pour découper le plâtre fiche une sacrée trouille. C’est comme chez le dentiste, rien que le bruit de la roulette et on a déjà mal. Mais la belle au beau cul (tiens, c’est joli ça, « bellobocu ») n’a pas envie de m’abîmer pour mieux profiter de ma liberté retrouvée. C’est loin de fonctionner correctement et mon bras semble bien pâlot et atrophié. Mais je peux quand même la caresser et me cramponner à ses hanches à deux mains. Il est évident que pour les trois semaines restantes j’habiterai chez elle et qu’elle s’occupera personnellement de ma rééducation.
    
    Je reprends donc costume et cravate pour aller au boulot dans le magasin de Montréal. Situé dans une de ces immenses galeries marchandes dont les Nord-Américains ont le secret, c’est une sorte de boutique de luxe très moderne, carrelage noir, présentoirs vitrés noirs garnis de satin froissé blanc cassé, vendeurs en costumes et vendeuses en robes fourreaux noirs, on se croirait chez Hermès. Bien sûr, on ne touche pas aux articles présentés sauf sur demande, et le stock se trouve réparti dans les socles des présentoirs. Alors que des milliers de personnes circulent quotidiennement dans cette galerie, quand il y en a deux dans la boutique, il y a ...
    ... foule ! Un brin désastreux et l’exact opposé de Vancouver.
    
    Ayant examiné les chiffres des ventes, je décide de changer un peu mon fusil d’épaule quant à mon enquête. Je recolle tout de même le ressenti des employés avec les mêmes outils, mais j’en crée un nouveau pour questionner les gens qui le veulent bien parmi la foule qui circule dans la galerie. En une semaine, installé dans l’allée avec une table et deux chaises, je parviens à obtenir une centaine d’opinions. Les réactions sont claires : pour moitié, les gens pensent que cette boutique n’est pas faite pour eux, trop chère sans même être allé voir. Les autres se répartissent entre « ces produits ne m’intéressent pas », « on doit payer très cher le cadre » et « j’y suis allé, mais les produits ne sont pas à la hauteur du décor ». En somme, en voulant trop bien faire, ils ont tout faux. Chose que j’aurais eu bien du mal à leur dire s’il n’y avait pas l’exemple de Vancouver. Est-il besoin d’aller beaucoup plus loin ? Pas vraiment, je tiens l’essentiel de mes conclusions.
    
    Cependant, je prends le soin de pousser mon conseil jusqu’à rechercher dans la galerie marchande un emplacement qui me paraît meilleur, ce qui n’est pas très difficile à trouver compte tenu d’un turn-over important, situé dans un lieu de plus grand passage au milieu de boutiques « grand public », loin de la zone des produits de luxe. M’inspirant de la « french shop » de Jérémy, je conçois même une organisation type des boutiques de la marque, en ...
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