Au Canada
Datte: 10/10/2022,
Catégories:
fh,
fplusag,
oncletante,
médical,
grossexe,
groscul,
voyage,
amour,
entreseins,
Oral
pénétratio,
fsodo,
québec,
initiatiq,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... sanctionnés par de fortes pensions alimentaires. Merci mammy mais je fais très attention. Tirer un coup d’accord, mais ma vie amoureuse est déjà tracée. Je passe donc la nuit à terminer cette partie de mon rapport, dors jusque vers onze heures et retourne au magasin l’après-midi, façon de mettre fin à cette histoire sordide avec Bouboule.
Jérémy me passe sans difficulté les chiffres de ses ventes sur l’année écoulée, j’en fais un graphique très intéressant. Il y a des pics émaillant un taux moyen très convenable du chiffre d’affaires. On repère facilement en fonction des dates les différentes fêtes calendaires, sources de profits, mais d’autres semblent moins explicables en apparence. Il a l’explication : chaque mois, il organise une petite fête à la française avec nocturnes jusqu’à minuit, un simple petit orchestre composé d’un accordéon, une batterie et une clarinette. Et l’on y joue… du musette, comme dans une guinguette ! Jérémy paye de sa personne en dansant javas, valses et paso-doble avec des vendeuses ou des secrétaires, mais aussi avec quelques clientes qui viennent en nombre « s’encanailler », consommer et acheter. Mille dollars d’investissement pour dix mille de recettes supplémentaires. Il fait ça environ une fois par mois, quand les musicos, Français de souche, sont disponibles. En somme, et c’est ce que je mettrai en valeur dans mon rapport, il donne l’air dans son « foutoir-shop » de vendre à vil prix des produits d’exception. Je constaterai exactement ...
... l’opposé dans le magasin sophistiqué de Montréal, qui présente des « merdouilles » comme des produits de luxe. Et ça ne marche pas.
Je termine mon mois de stage en roue libre, ayant l’impression d’avoir perçu et formalisé l’essentiel. Je retourne à la pêche avec Jérémy, je refais plein de cuisine avec Angèle, et surtout je flâne dans cette ville envoûtante qu’est Vancouver, claquant des centaines de clichés superbes. Je ne me lasse pas de décrire cet endroit à chaque fois que je peux parler à Gwen, je suis fasciné. J’ai hâte également de retourner à Montréal, car les quarante jours approchent et avec, ma délivrance.
J’ai prévenu le docteur Lévêque de mon retour afin d’obtenir un rendez-vous professionnel. Elle m’attend à l’aéroport.
— C’est trop sympa à toi, toubib. Tiens, c’est bête, mais je ne connais même pas ton prénom…
— C’est sûr que j’le donne pas à tout l’monde, surtout pas à des Français.
— Ah bon ? Pourquoi ?
— Parce que j’y peux rien et qu’ils se moquent.
— Tiens donc… Si bizarre que ça ?
— Non, mais pour vous oui. À cause de la chanteuse dont vous vous moquez tant…
— Euh… Attends, je suis un peu déconnecté de la France et je ne vois pas, là.
— Eh ben, Céline, comme Dion !
— Ah oui ! Exact pour les moqueries, mais elle s’y prête un peu. Pas toi.
— Merci. On va direct à l’hôpital faire une radio, je déciderai après.
La radio se montre plus que satisfaisante, la réparation est parfaite et Céline Lévêque est ravie.
— Tu vois, n’importe qui t’aurait ...