Retour à la réalité. - Histoires de Sexe

Retour à la réalité.

... se glissent sous les robes, d’autres cherchent à palper ce que le pantalon de l’homme doit révéler. Je vois un couple quitter la piste, descendre quelques marches vers le jardin, dans ma direction, mais bifurquer pour disparaître derrière des haies épaisses.

J’avance. Les bosquets bruissent de petits cris, gémissements et encouragements. C’est comme un dédale ou les couples s’égarent. Un chemin avec, de part et d’autre, des ouvertures qui laissent voir les amants en actions.

Combien sont-ils ?

Angélique est-elle ici ?

Ou bien, invitée de marque par le Maître de maison, a-t-elle droit à un traitement de faveur ? Mais, dans un cas comme dans l’autre, c’est une rupture flagrante de nos accords.

J’explore. Ici, un couple, la femme à genoux devant un sexe tendu. Là une levrette classique. Ici, l’anonymisée chevauche l’homme.

Pourrais-je reconnaître ma femme dans cette semi-obscurité, avec une perruque et un masque ? Par le son de sa voix ? Mais si c’est elle qui suce ?

Est-ce que c’est elle que deux hommes prennent en sandwich ? Non, car la femme me sourit alors que je m’avance.

Est-ce elle que l’homme prend debout en appui contre une statue ? Non, car elle me tend la main.

Est-ce elle… Bien sûr que non, ce sont deux hommes, l’un qui enfile l’autre avec une vigueur qui me fait penser à ce Mateo qui a brutalisé mon épouse.

Est-ce elle, ou elle dans ce trio ou l’une chevauche un homme pendant que l’autre est littéralement assise sur son visage, les ...

... deux femelles s’embrassant et se caressant dans un pont surplombant le mâle ?

Je reste aux aguets. J’écoute. Dire que tout cela ne m’excite pas un peu serait mentir, d’autant que les haies sont de pauvres écrans pour les gémissements, les plaintes, les respirations fortes, les cris de plaisir.

— Écoute comme c’est beau ! Tu as tort de te priver de cela.
— N’insiste pas, tu sais bien que je ne peux pas.

Ils parlent en français et la voix féminine, je la reconnaîtrais entre toutes, est celle de ma femme. Ils avancent vers moi. Seul un coude dans le chemin me cache d’eux. J’ai juste le temps de me fondre dans un bosquet, qu’ils arrivent.

— Mais ton mari ne le saurait pas. Et tu peux tenir ta promesse de ne pas recommencer avec moi, mais pense à tous ces beaux mâles, ces femmes si tu veux.
— Il ne le saurait pas, mais moi si.
— Ne me dis pas que cela ne t’excite pas.
— Bien sûr que si, mais une parole est une parole. Je t’ai expliqué l’autorisation donnée par Alexandre.
— Oui, je sais… Il a de la chance d’avoir une épouse comme toi. Mais je ne baisse pas les bras, tu verras tout à l’heure.

Pendant de longues minutes l’homme fait le guide entraînant mon épouse, manifestement pour la tenter. Je suis trop loin. Je n’ose sortir de ma cachette, mais des bribes de mots confirment cette impression.

Ils repassent vers moi.

— Je vais te montrer quelque chose et alors je suis certain que tu accepteras.
— Mateo. Non, c’est non. Arrête de me tenter. Déjà que tu m’as ...