Psychanalyse - Histoires de Sexe

Psychanalyse

... débuté.
— Il est coincé à ce point, votre beau-frère ?
— Pire. C’est un cul-béni, un cul-serré, cul-cousu, qui voit le mal partout. Sauf votre respect, je suis sûr et certain qu’il récite le Bénédicité avant de goûter à une part de tarte aux poils… si tant est qu’il ait déjà dégusté ce genre de mets.

Elle rougit un peu, glousse et fait de nouveau retentir son rire si particulier.

— Je retrouve le Radagast gouailleur. Mais rassurez-vous, vous ne faites pas de pornographie. Je ne sais plus qui a dit que « La pruderie est l’hypocrisie de la pudeur ». Je préfère quelqu’un comme vous ou vos amis attirés par la chose, plutôt qu’un Tartuffe.
—Tartuffe, je ne songeais pas à le décrire ainsi, mais maintenant que vous me le faites remarquer…
— Au moins une raison valable de venir discuter avec moi.

Je la regarde d’un drôle d’air.

— Ai-je dit quelque chose d’inconvenant ?
— Non, c’est juste que je me sens à ma place, ici à vous raconter ma vie, peut-être aimerais-je vous narrez une de mes nouvelles, vous comprendriez mon mode de fonctionnement, comment ça se goupille là-dedans, dis-je me tapotant la tempe.
— C’est mon plus grand rêve, me dit-elle dans un grand sourire, me faire participer à une de vos créations.

La sonnerie a retenti depuis longtemps et cependant nous continuons à discuter.

— Il ne faut pas vous arrêter auxon-dit, ce que vous écrivez fait partie intégrante de la vie. Le désir, l’amour physique, le sexe – quoi qu’en disent les puritains – ...

... sont totalement liés à l’âme humaine. Bien sûr, on peut pinailler sur l’adultère, sur le fait de passer à l’acte avant le mariage, de pratiquer à plusieurs ou ce que l’on nomme contre nature – par des voies détournées si j’ose m’exprimer ainsi – ou encore entre gens du même sexe. Mais ce que retiens de vos écrits et de ceux de vos collègues, c’est une grande tendresse pour vos héros, et aussi une grande ouverture d’esprit.

Je n’ose lui dire que dans nos textes il n’y a pas que l’esprit qui est ouvert. Il y a des choses que l’on ne dit pas à une jolie jeune femme.

— Wahou, vous me sciez, là, je n’avais jamais imaginé mes écrits de ce point de vue.

Depuis le début de mes déboires, je m’imagine vivreavec mes héros et héroïnes, alors je me pose une question à la con :

— Et si je rêvais encore, je rêvais que je suis en train d’écrire, d’inventer une histoire. Car, entre vous et moi, n’allez pas le répéter, mais une psy aussi jolie, aussi gentille, et surtout aussi canon, ça n’existe que dans les textes deRvbb !

Je dois donc vérifier si je n’imagine pas suivre une psychothérapie avec la plus improbable des médecins. Je commence la série deset si :

et si tout cela n’était qu’un rêve.

et si elle n’était pas réelle, mais sortie de mon imagination

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— Mais qu’est-ce qui vous a pris ?
— Je voulais vérifier, dis-je comme un petit garçon qui boude.
— Mais… vérifier quoi ?

Je pousse un soupir triste tandis qu’elle pose un paquet de glaçons sur mon ...