1. Psychanalyse


    Datte: 18/09/2022, Catégories: fh, médical, amour, strip, BDSM / Fétichisme caresses, Oral pénétratio, gifle, délire, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    Je crois que je deviens barge. Mais vraiment zinzin. Depuis un certain temps, je me soupçonne d’imaginer des choses.
    
    Des choses étranges, biscornues, insolites, invraisemblables, bref des choses bizarres. Je pense que je suis suivi, espionné. Pire, que des gens parlent de moi.
    
    Pas des gens qui parlent de moi derrière mon dos, à l’insu de mon plein gré. Non, pire que tout cela, des gens qui parlent de moi… à l’intérieur du dedans de ma tête !
    
    Je sais ce que tout un chacun va se dire. Le père Radagast a des fuites, il n’est plus étanche, ça devait arriver depuis qu’il délire, il s’est fait une omelette aux amanites tue-mouches.
    
    Oui, j’admets, mais là je m’inquiète vraiment. J’entends des voix lorsque je m’endors, je fais des rêves oppressants en les entendant murmurer, mais maintenant je les perçois même éveillé, lorsque je promène mon chien, que je jardine ou me repose dans un transat à l’ombre d’un mûrier. Et surtout lorsque je travaille seul, seul en forêt à écouter le vent dans les branches, les oiseaux gazouiller ou même renseigner un randonneur perdu. Pauvre de moi qui ne trouve que des hommes égarés.
    
    Contrairement à l’idée reçue, la randonneuse se perd rarement, mais le mâle de l’espèce, oui.
    
    Je crains maintenant de les entendre alors que je conduis, j’imagine la tête d’un flic qui me demande mes papiers et que je demande aux autres de se taire… alors que je suis seul dans ma voiture. Je sais que les forces de l’ordre n’ont guère d’imagination, mais il ...
    ... ne faut pas abuser de leur patience.
    
    Aussi me résous-je à consulter mon bon vieux toubib des familles, je lui explique souffrir d’hallucinations, je pense qu’il va me prescrire quelques pilules et autres comprimés. Que nenni. Après m’avoir écouté le cœur, les poumons et pris ma tension, il m’annonce que physiquement je vais bien, et qu’il ne va pas me transformer en zombie ou légume avec des médocs à la con.
    
    — Ce qu’il te faut, c’est un psy ! Il faut d’abord parler pour évacuer le mal. Si tu as une douleur dans une articulation, tu prends un paracétamol, et t’as plus mal… c’est pas pour ça que tu es guéri, tu éludes le problème, c’est tout. Je connais deux spécialistes dans la région pour ce genre de souci, à toi de choisir.
    
    Il écrit une longue lettre, qu’il me donne, en me souhaitant bon courage et me délestant de vingt-cinq euros. Il m’a aussi remis une petite carte avec les noms et adresses des deux suspects.
    
    Il m’envoie chez un psychiatre psychologue, histoire de ne pas m’envoyer directement chez les foldingos, avec camisole et tout le toutim.
    
    J’ai le choix entre Maurice Chombier et Évariste Gallois.
    
    Que monsieur et madame Gallois aient eu l’idée de prénommer leur fils Évariste me fait chaud au cœur. Évariste Gallois, un de mes héros, un scientifique romantique, au destin tragique !
    
    Je me dis que ce brave homme est celui qu’il me faut. Je me renseigne sur le personnage, par l’intermédiaire de connaissances. Âgé de plus de soixante ans, il possède une ...
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