1. Psychanalyse


    Datte: 18/09/2022, Catégories: fh, médical, amour, strip, BDSM / Fétichisme caresses, Oral pénétratio, gifle, délire, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... solide réputation de sérieux et de compétences.
    
    Un bonhomme à l’air bienveillant, cheveux blancs, dégarni, une petite barbiche à la Napoléon III orne son menton. Je lis l’article de journal qui lui est consacré, il a pondu quelques bouquins, dont un sur l’entomologie, un personnage éclectique qui me plaît déjà.
    
    Rendez-vous est pris pour la semaine prochaine.
    
    Quand vous avez mal aux dents, il se trouve toujours une âme compatissante pour vous dire d’aller consulter un dentiste ; mais ce n’est pas parce que vous prenez rendez-vous que vous n’aurez plus mal !
    
    Là, de même, ce n’est pas parce que je dois rencontrer le sosie bienveillant de Sigmund Freud que je vais aller mieux, ou alors je viens de prouver l’effet placébo. Mes symptômes restent les mêmes.
    
    **********
    
    C’est par une fraîche matinée de printemps que je me rends au cabinet du praticien.
    
    Une dernière hésitation vite refoulée m’étreint devant la plaque rutilante du spécialiste. Ce brave docteur a une liste de diplômes longue comme le bras. J’espère qu’un curieux ne va pas me voir pénétrer dans ce lieu de perdition. Aux Zétats Zunis, aller chez le psychiatre est monnaie courante, en France entrer dans un cabinet est pire qu’aller au bordel.
    
    Je sonne et entre comme indiqué. Une secrétaire à chignon strict et lunettes d’écaille m’accueille, me fait remplir différents papelards et m’envoie me faire patienter dans une salle d’attente. Parquet en chêne, table basse en verre, sièges en tissu, du ...
    ... schashlick mercerisé, me semble-t-il. La première impression est bonne.
    
    Je suis seul à m’intéresser aux diverses revues :Géo, Le Monde des Abeilles, Rando Magazine.
    
    Une grosse porte en chêne – elle aussi – s’ouvre et une voix étouffée m’invite à entrer.
    
    — Monsieur Dumez ?
    — Oui, dis-je en me levant, me cognant contre la table au passage et évite de peu de m’étaler aux pieds du toubib.Ça commence bien.
    
    La porte se referme derrière moi et je tends la main au praticien avant de me raviser, geste barrière oblige.
    
    Ça ne m’empêche pas de rester comme un con, la main à moitié levée. Le gars devant moi ne ressemble pas du tout au sosie d’Edmund, ça m’étonnerait d’ailleurs qu’il se prénomme Évariste. Je ne vois que la moitié de son visage masqué à la manière d’un bandit de grand chemin. Au lieu d’un masque tout bête, tout blanc, non, le médecin porte un joli masque décoré de roses et de chèvrefeuille.
    
    De grands yeux noisette pailletés d’or cachés derrière une paire de lunettes à monture fine métallique, une crinière blonde sagement ramenée en arrière par une queue de cheval haute. La sobre jupe noire qui s’arrête aux genoux lui moule le fessier de bien belle façon, de même qu’une légère protubérance soulève son chemisier blanc.
    
    Si elle se prénomme Évariste, je suis le pape.
    
    — Asseyez-vous, m’invite-t-elle en m’indiquant un siège en cuir.
    
    Je pose mon popotin et je la regarde poser le sien dans le frère jumeau de mon fauteuil. La pièce est grande, lumineuse, un grand ...
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