1. Psychanalyse


    Datte: 18/09/2022, Catégories: fh, médical, amour, strip, BDSM / Fétichisme caresses, Oral pénétratio, gifle, délire, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... croiser dans la rue sans qu’ils ne me hèlent, je n’y vois pas d’inconvénients, j’y suis protégé par mon incognito.
    
    Mais ouvrir mon havre secret à une inconnue, qui me regarde de ses grands yeux candides, il y a un pas. Elle observe le cheminement de mes pensées.Dira, dira-t-il pas ?
    
    Je suis ici pour tenter de résoudre mes problèmes, alors je lui fais confiance.
    
    — Je poste mes textes sur un site nommé Rêvebébé.
    
    J’entends alors une exclamation étouffée. Je lève les yeux et la vois les yeux écarquillés, la main sur la bouche, abasourdie au plus haut point.
    
    — J’ai dit quelque chose d’inconvenant ?
    — Non… c’est que, voyez-vous, mon père à la fin de sa journée de travail allait sur ce site, pour se changer les idées, disait-il. D’ailleurs, maintenant qu’il est à la retraite, je le soupçonne d’y être perpétuellement fourré… entre ça et ses insectes, il n’a plus une seconde à lui.
    — J’en suis fort honoré, et mes comparses en seront très heureux, mais que pense-t-il de nous ?
    — Il dit que vous êtes une bande d’adorables furieux, prêts à tout pour faire une bonne blague, un jeu de mots, écrire une histoire complètement barge, obsédés par la chose, mais jamais obscènes. Vous étiez sa bouée d’oxygène. Selon lui, vous écrivez pour vous libérer de vos soucis, vos écrits sont une thérapie. Autant pour vous que pour les lecteurs. Vous les faites vivre, respirer, rêver.
    — Bin, v’là autre chose, quand les autres vont savoir ça, ils vont en tomber sur le cul !
    — Puis ...
    ... maintenant que le la page d’accueil a été rafraîchie, c’est beaucoup plus agréable.
    — Oui… hein ? Vous connaissez la nouvelle page ? Ne me dites pas que vous lisez nos élucubrations !
    
    Elle rougit, ce qui lui va bien, repose sa main sur ses lèvres et pousse un petitoups très significatif.
    
    — J’avoue, mon père m’en a donné envie. Mais sous quel pseudo vous connaît-on ?
    
    Là c’est moi qui me tortille dans mon fauteuil, j’hésite, grommelle unhaggagast dans ma barbe.
    
    — Qui ?
    — Radagast, osé-je enfin dire à presque haute et inintelligible voix.
    — Non ! Pas possible, Radagast ? En vrai ? Quand je vais dire cela à mon papa. Vous êtes un de ses auteurs favoris, et un des miens aussi. ⁽⁴⁾
    
    Je suis sauvé par le gong, la sonnerie retentit, l’heure est écoulée.
    
    — Bien, monsieur… je ne sais plus trop comment vous appeler, à la semaine prochaine, si vous le voulez bien.
    
    Un peu que je veux, car depuis deux semaines je continue à faire des rêves, mais des rêves où elle apparaît, je n’ai pas envie que ça s’arrête.
    
    **********
    
    J’attends avec impatience cette troisième séance. Les apartés avec ma psy me font un bien fou. Au cœur, à l’âme, mais aussi aux yeux, soyons honnêtes. Cette fois-ci, de nouveau en jupe et masquée. Avant que je ne pénètre dans le cabinet, la secrétaire revêche interpelle sa patronne.
    
    — Ombeline, madame Janvier vient d’annuler son rendez-vous de cet après-midi.
    — D’accord Marguerite, je prends note.
    
    Ombeline, quel joli prénom, il me fait penser à ...
«12...456...13»